La Chambre des députés algérienne a récemment obtenu le statut de membre observateur au Parlement latino-américain et caribéen (Parlatino). « Cette décision a été prise à l’issue des délibérations des 23 membres du Conseil d’administration de cette instance en septembre dernier. Il s’agit d’une démarche historique pour l’Algérie, visant à renforcer sa coopération parlementaire avec l’Amérique latine et les Caraïbes, région représentée au Parlatino par 23 parlements, 4 500 parlementaires et 369 partis politiques », a déclaré la Chambre basse dans un communiqué repris par la presse algérienne.
Le Maroc, pour sa part, détient depuis avril 2018 le statut de membre observateur permanent au PARLATINO. Cette même année, Rabat et l’institution avaient signé un mémorandum d’entente pour intensifier les échanges et la coopération sur des dossiers d’intérêt commun. En avril 2022, la Chambre des conseillers marocaine avait inauguré la Bibliothèque Roi Mohammed VI au siège du PARLATINO.
En juin 2022, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait accueilli à Rabat Mme Silvia del Rosario Giacoppo, sénatrice argentine et présidente du PARLATINO. Concernant le Sahara occidental, Mme Giacoppo avait soutenu une solution politique, appuyant la position marocaine. « Nous soutenons la voie diplomatique pour résoudre ce conflit, en respectant les résolutions de l’ONU afin d’éviter toute escalade militaire », avait-elle affirmé à la presse après sa rencontre avec le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch.
De son côté, l’Algérie, en obtenant ce statut d’observateur, intensifie ses efforts diplomatiques pour renforcer le soutien au Front Polisario en Amérique latine. En 2024, Alger a mis en place de nouvelles associations en faveur du Polisario au Mexique, en Argentine et au Brésil.
Lors d’une interview accordée à des médias locaux le 5 octobre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa déception face aux récents développements en Amérique latine, sans toutefois entrer dans les détails.
