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Accords UE-Maroc : L’annulation relance l’espoir d’une baisse des prix

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Suite à l’annulation des accords de pêche et d’agriculture entre l’Union européenne et le Maroc par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), de nombreux Marocains espèrent une baisse des prix du poisson et des légumes dans le pays.

Cette décision, largement relayée sur les réseaux sociaux, est perçue par certains comme une opportunité pour les consommateurs, dont le pouvoir d’achat a été fragilisé par l’inflation de ces produits de base. Les commentaires des internautes reflètent un sentiment de satisfaction, avec des déclarations telles que « Le Maroc doit profiter de ses propres ressources », exprimant le souhait que les richesses naturelles du pays bénéficient d’abord à la population locale plutôt qu’à l’exportation à des conditions jugées défavorables.

La CJUE a motivé son jugement en affirmant que les accords avaient été conclus sans le consentement du peuple sahraoui. Cette décision a déclenché un débat parmi les analystes politiques sur les implications pour les relations entre le Maroc et l’UE. Pour les Marocains, cependant, elle représente avant tout une chance de voir les prix se stabiliser sur le marché local.

Le ministère des Affaires étrangères du Maroc a contesté le verdict européen, évoquant des erreurs juridiques et un biais politique. Le Maroc a réitéré qu’il ne signerait plus d’accords qui ne respecteraient pas son intégrité territoriale, une position déjà affirmée par le roi Mohammed VI lors d’un discours sur le Sahara.

Malgré ce jugement, des pays comme la France, l’Espagne et la Belgique continuent de maintenir des relations stratégiques avec le Maroc. Les experts y voient une opportunité pour le pays de renégocier des accords plus avantageux à l’avenir.

Fluctuations des prix des légumes au Maroc
Les prix des légumes au Maroc ont connu des variations importantes ces dernières années, principalement en raison des exportations vers l’Afrique, notamment vers la Mauritanie. La décision des autorités mauritaniennes d’augmenter significativement les frais de dédouanement des légumes marocains a lourdement impacté le marché. En janvier 2024, les coûts pour franchir la frontière d’El Guerguerat ont plus que doublé, passant de 70 000 ouguiyas (1 600 euros) à 190 000 ouguiyas (4 600 euros), soit une hausse de 171 %.

Cette augmentation a provoqué un blocage des camions à la frontière, les transporteurs marocains n’étant pas préparés à ce changement soudain. Les autorités mauritaniennes avaient déjà instauré en août 2023 des exonérations pour certains équipements agricoles tout en augmentant les droits de douane sur les produits agricoles pour protéger leur production nationale.

Les difficultés climatiques ont également contribué à la pression sur les prix des légumes au Maroc. Après deux années de sécheresse, la production agricole a été sévèrement touchée, et la vague de froid qui a suivi a encore réduit l’offre de certains produits, poussant les prix à la hausse sur le marché local.

Les consommateurs marocains ont donc dû faire face à une flambée des prix de nombreux légumes ces dernières semaines. Cette situation a aussi eu des conséquences en Afrique de l’Ouest, notamment en Mauritanie, au Sénégal et au Mali, où les importations de légumes marocains sont cruciales.

Cependant, la baisse des exportations vers la Mauritanie, causée par l’augmentation des droits de douane, a entraîné une diminution des prix de certains légumes au Maroc depuis le 15 janvier 2024, offrant ainsi un soulagement bienvenu aux consommateurs locaux.

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