Malgré un investissement de plus de 1,5 milliard de dollars pour rejoindre la Nouvelle Banque de Développement (NDB) des BRICS, l’Algérie a vu son projet d’adhésion au groupe échouer définitivement.
Après un premier échec en 2023 pour intégrer les BRICS, qui regroupent le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, l’Algérie continuait d’afficher sa volonté de se rapprocher de ces puissances émergentes.
Il y a environ un mois, l’agence de presse algérienne (APS) annonçait avec fierté l’adhésion du pays à la Nouvelle Banque de Développement, l’institution financière des BRICS.
Le ministère algérien des Finances avait déclaré : « À l’issue de la 9ᵉ réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la Nouvelle Banque de Développement, tenue le 31 août 2024 à Cape Town (Afrique du Sud), l’adhésion de l’Algérie a été officiellement approuvée. » Cette annonce était saluée comme une étape clé dans l’intégration de l’Algérie au système financier mondial.
À ce moment-là, tout semblait indiquer que l’Algérie était en bonne voie pour se rapprocher du groupe. Cependant, les événements ont pris une tournure inattendue. Plutôt que de reconnaître cet échec cuisant, les autorités algériennes ont opté pour une révision de leur communication.
Le journal officiel Al-Moujahid a confirmé l’abandon de ce projet, soulignant : « L’Algérie a définitivement tourné la page, malgré son statut de membre de la banque des BRICS. » Il a justifié cette décision par des raisons « logiques », revenant sur l’exclusion de l’Algérie lors du sommet de Johannesburg en août 2023, un sommet où six nouveaux pays ont été admis au sein des BRICS.
Al-Moujahid a qualifié cette exclusion d’« incompréhensible » et critiqué le retrait de l’Algérie à la dernière minute, un acte qui a surpris de nombreux observateurs. Cette situation révèle l’isolement de l’Algérie et son incapacité à bâtir des alliances solides avec des partenaires-clés, comme la Russie, au sein de cette organisation.
