Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, a répondu aux accusations formulées par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Réagissant avec fermeté, M. Hilale a dénoncé les « contrevérités » propagées par l’Algérie concernant la question du Sahara marocain, en rappelant l’importance historique et juridique de ce territoire pour le Maroc. Il a réaffirmé que le Sahara faisait partie intégrante du Maroc depuis la fin de la colonisation espagnole en 1975, suite à l’Accord de Madrid. En critiquant le discours du ministre algérien qui appelait à la décolonisation du Sahara, M. Hilale a souligné que l’Algérie semblait figée dans une vision dépassée de la « Guerre froide » et devait évoluer.
Omar Hilale a également dénoncé l’attitude contradictoire de l’Algérie. Bien que ce pays prétende soutenir les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, il bloque depuis trois ans toute avancée dans les négociations. Le diplomate marocain a mis en avant le refus d’Alger de participer ouvertement aux discussions, entravant ainsi la relance du processus politique. Il a critiqué la duplicité du discours algérien, qui affirme vouloir soutenir les efforts onusiens tout en posant des conditions inacceptables pour les négociations. M. Hilale espère que la prochaine rencontre entre l’envoyé du SG de l’ONU et le ministre algérien permettra à l’Algérie de revenir à la table des négociations, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
Il a également souligné le soutien croissant de la communauté internationale pour le plan d’autonomie proposé par le Maroc, mentionnant que 109 pays, dont 19 membres de l’Union européenne tels que la France, l’Espagne et l’Allemagne, soutiennent cette initiative. De plus, l’ouverture de consulats au Sahara marocain renforce encore la légitimité du Maroc sur cette région. Le diplomate marocain a insisté sur la transparence de l’approche du Royaume, qui ne cache aucune réalité concernant le Sahara, contrairement aux allégations de l’Algérie.
Par ailleurs, M. Hilale a critiqué le refus de l’Algérie de reconnaître les avancées économiques réalisées dans le Sahara marocain, soulignant le développement rapide des infrastructures modernes, telles que routes, ports, universités et hôpitaux, dans les provinces du sud du Royaume, des réalités que l’Algérie refuse de voir.
Concernant l’instabilité dans la région sahélo-saharienne, M. Hilale a pointé du doigt le rôle de l’Algérie en déclarant : « Il y a une menace terroriste, extrémiste et séparatiste, mais c’est à cause de l’Algérie. » Selon lui, l’Algérie sert de refuge aux groupes armés qui déstabilisent la région. Il a appelé Alger à mettre fin à son ingérence dans les affaires intérieures des pays voisins et à respecter leur souveraineté politique. Ce constat a été partagé par d’autres intervenants, dont le colonel Abdoulaye Maïga, ministre malien de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement malien, qui a également exhorté l’Algérie à cesser son ingérence, n’hésitant pas à l’accuser d’héberger des terroristes.