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Bank Al Maghrib relève les besoins de liquidité à 113,8 milliards de dirhams et un expert signal les défis de la culture d’Épargne

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Bank Al Maghrib a indiqué que les besoins de liquidité des banques ont légèrement augmenté, atteignant 113,8 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire au cours du deuxième trimestre de l’année 2024, contre 111,6 milliards de dirhams au trimestre précédent, sous l’effet de la hausse des transactions monétaires.

Dans son rapport sur la politique monétaire, publié à l’issue de la troisième réunion trimestrielle de son conseil pour l’année 2024, la banque centrale a précisé qu’en raison de ces conditions, elle a intensifié ses interventions à 128,2 milliards de dirhams, contre 123,9 milliards de dirhams auparavant. Cela comprend 44,6 milliards de dirhams sous forme d’avances à sept jours, 51,4 milliards de dirhams par le biais d’opérations de pension et 32,2 milliards de dirhams sous forme de prêts garantis, octroyés dans le cadre de programmes de soutien au financement des petites et moyennes entreprises.

La même source a souligné qu’en conséquence, la durée moyenne restante des interventions de la banque est passée de 63,2 jours à 64,2 jours, tandis que le taux d’intérêt interbancaire est demeuré conforme au taux d’intérêt directeur. Les dernières données disponibles indiquent une nouvelle aggravation des besoins de liquidité des banques, atteignant 129,4 milliards de dirhams en moyenne durant les mois de juillet et d’août 2024.

L’économiste Yassine Aalia a déclaré au journal « belpresse fr » que le problème du manque de liquidités bancaires n’est pas nouveau au Maroc, où il n’y a souvent pas de crédits disponibles pour répondre aux demandes liées aux prêts et à la consommation, ce qui oblige Bank Al Maghreb à intervenir pour créer des liquidités. Il a ajouté que l’intervention de la banque centrale est une pratique courante dans de nombreux pays du monde, ce qui ne signifie pas que le système bancaire est incompétent, mais cela révèle que le système économique fonctionne en réalité de cette manière en raison d’une culture d’épargne insuffisante.

Répondant à une question concernant la possibilité que cette faiblesse de culture soit due à certaines pratiques bancaires et à la perte d’argent des citoyens sans solutions, Aalia a précisé que « les institutions bancaires ne portent pas seules la responsabilité de la méfiance envers ces systèmes », soulignant que « les institutions de l’État doivent établir des structures légales et réglementaires pour garantir que toutes les activités soient soumises à un contrôle et se déroulent dans le cadre d’une économie structurée ». Il a ensuite ajouté que « cela est actuellement difficile et nécessite une infrastructure statistique robuste pour de nombreux secteurs économiques ».

Il a mis en avant que les transactions informelles comblent un certain nombre de lacunes et garantissent la sécurité sociale, et tout changement radical pourrait conduire à une crise économique et sociale .

En outre, il a proposé que l’État adopte une approche progressive, mais précise, avec un plan défini dans un cadre temporel strict, afin d’atteindre l’objectif dans un délai imparti et de parvenir à une numérisation complète du système bancaire, tout en éliminant tous les lobbies et les pratiques rentières.

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