Transport intelligent : Le ministère prêt à encadrer les nouvelles solutions sous conditions légales
Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalill, a souligné l’ouverture de son département à l’examen des suggestions déposées par les entreprises souhaitant investir dans le secteur des transports basés sur des applications intelligentes. Cette orientation respecte les normes légales et réglementaires en vigueur, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs et en assurant une concurrence équitable entre les opérateurs du transport public et les professionnels.
En réponse à une question écrite du groupe Haraki à la Chambre des représentants, Abdeljalill a rappelé que fournir des services de transport de passagers via des applications numériques modernes sans autorisation est contraire aux lois en vigueur. Il a précisé que pour faire face à ce phénomène, le ministère adopte une stratégie de coordination avec le ministère de l’Intérieur et les autres acteurs concernés, afin de veiller au respect strict des cadres législatifs.
Par ailleurs, il a annoncé que son ministère mène une étude pour élaborer une charte nationale visant à promouvoir une mobilité durable et inclusive. Cette charte établira les bases du futur système de transport dans le pays, en abordant, entre autres, la gestion des nouvelles méthodes de déplacement, notamment en milieu urbain.
En outre, Abdeljalill a rappelé que la législation en vigueur au Maroc, notamment le Dahir n° 1.63.260 du 12 novembre 1963 relatif au transport routier, impose aux prestataires de services de transport public d’obtenir des autorisations spécifiques avant de pouvoir exercer leur activité.
Le ministre a également affirmé que la régulation des transports via des applications intelligentes ne pourra être mise en œuvre que lorsque tous les acteurs du transport collectif, tels que les taxis et les autobus, seront prêts à intégrer ces nouvelles technologies dans le marché marocain. Lors d’une conférence de presse, il a souligné l’importance du rôle joué par les taxis dans le transport des citoyens marocains, comparant le système de transport marocain à celui d’autres pays dotés de réseaux de métro et de tramways.
Il a défendu le secteur des taxis, qu’il considère comme la principale solution de transport collectif au Maroc, tout en précisant que le pays s’engage également dans l’adoption de nouveaux modes de transport. Enfin, il a fait mention de plusieurs incidents d’agressions perpétrés par des chauffeurs de taxis à l’encontre de conducteurs utilisant des applications non autorisées.