Site indépendant d'actualités

La Coordination nationale des professeurs de langue amazighe dénonce l’exclusion de la langue amazighe du « Projet de leadership »

0

La Coordination nationale des enseignants de la langue amazighe a exprimé son indignation face à l’exclusion de la langue amazighe du « Projet de leadership ».

Dans un communiqué publié à cet effet, la Coordination a déclaré que, comme à chaque début d’année scolaire, elle est consternée par le fait que « l’improvisation et le manque de planification demeurent les caractéristiques dominantes dans la gestion du dossier de la langue amazighe au sein des établissements d’enseignement ».

Elle a également souligné recevoir « quotidiennement des dizaines de plaintes de la part des enseignants de la langue amazighe, qu’ils soient nouveaux ou anciens, qui subissent diverses formes de pressions en raison de leur refus d’enseigner dans des conditions illégales ou de dispenser des matières autres que celles relevant de leur spécialité initiale, en particulier dans les écoles du leadership qui tendent à exclure la langue amazighe au lieu de la généraliser et d’élargir son usage ».

Le même communiqué a relevé que « tandis que le ministère de Benmoussa prétend progresser dans la généralisation horizontale et verticale de la langue amazighe, certaines directions, par le biais des directeurs et des inspecteurs, assignent aux enseignants de la langue amazighe des tâches consistant à administrer des tests en langue arabe, française ou en mathématiques dans les écoles du leadership, sous prétexte que l’amazighe n’est pas inclus dans l’approche ‘TARL’, car elle n’est pas considérée comme une matière essentielle ».

La Coordination a fermement condamné la « lenteur » dans la généralisation de la langue amazighe, aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale, ainsi que l’assignation à ses enseignants de matières en dehors de leur spécialité, tout en critiquant l’absence d’enseignement de la langue amazighe au niveau préscolaire.

Par ailleurs, la Coordination nationale des enseignants de la langue amazighe a appelé ses collègues à boycotter toute tâche ne relevant pas de leurs compétences au sein des écoles du leadership, et à refuser de participer à l’administration des tests en langue arabe, française ou en mathématiques.

Elle a également exhorté au boycott des formations liées aux écoles du leadership qui n’incluent pas la langue amazighe, à rejeter les 30 heures de travail hebdomadaires, et à se limiter à 24 heures comme les autres enseignants spécialisés. De plus, elle a demandé que le nombre de classes confiées ne dépasse pas les 8 groupes, conformément aux dispositions de la circulaire ministérielle 130.

La coordination a exhorté les professeurs de langue amazighe à boycotter les séances de rattrapage en dehors de leur établissement d’origine et à refuser de travailler dans plus d’un établissement.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.