Abdellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a exprimé son engagement à sauver l’année universitaire des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de dentisterie, en annulant les sanctions et les notes nulles, afin de leur permettre de passer les examens de la session de rattrapage.
Le ministre a communiqué cette décision à la Commission de dialogue, représentée par les groupes de la majorité gouvernementale à la Chambre des représentants, afin d’éviter la perte d’une année universitaire pour 25 000 étudiants des facultés concernées, après une crise de neuf mois qui aurait pu entraîner l’expulsion de plus de deux mille étudiants et l’échec des autres.
Le quotidien « Assabah », qui a relayé l’information ce mardi, indique que les trois parlementaires ont veillé à encourager les parents des étudiants souhaitant protéger l’année universitaire, convaincus qu’il est impossible de satisfaire toutes les demandes à 100 % dans tout dialogue, et que la demande d’une durée d’études de sept ans ne conduira pas à une perte de temps universitaire ni à l’échec professionnel des médecins nécessaires à leur pays. Cela, malgré l’absence des parents des étudiants à une rencontre qu’ils avaient convoquée pour rencontrer les groupes de la majorité composés du Rassemblement National des Indépendants, du Parti Authenticité et Modernité et du Parti de l’Istiqlal, en coordination avec le parlementaire Ahmed Touizi, président du groupe du PAM, mercredi dernier.
Les familles des étudiants ont ouvert un dialogue avec les doyens des facultés de médecine pour éviter l’échec et l’expulsion de leurs enfants, poursuit le journal, après avoir constaté que la « politisation du dossier » par des moyens détournés nuit à la revendication et exacerbe la situation étudiante sans résultat.
La Commission de dialogue, représentée par les groupes de la majorité gouvernementale, a envoyé un communiqué aux parents des étudiants, indique « Assabah », confirmant la volonté du ministre de l’enseignement supérieur de respecter tous les engagements pris lors du processus de médiation et des rounds de dialogue avec lui, ainsi que l’engagement des doyens des facultés, afin de permettre aux étudiants de passer les examens de la session de rattrapage du premier semestre, prévus après-demain (jeudi), et de leur proposer d’autres sessions pour le second semestre.
La commission veillera, selon les mêmes sources, à suivre les engagements de ministère annoncés lors de la réunion élargie à la Chambre des représentants le 10 juillet dernier, notamment en levant les sanctions contre les étudiants et leurs représentants, et en annulant les notes nulles.
Elle appelle toutes les étudiantes et tous les étudiants à réagir positivement à la proposition du ministère, à faire confiance aux institutions, et assure qu’elle accompagnera la mise en œuvre des engagements du ministère, garantissant les intérêts des étudiants pour le bien-être du pays.
Des parlementaires des groupes de la majorité et de l’opposition avaient exprimé, lors d’une précédente session, leur mécontentement envers les étudiants des facultés de médecine, de pharmacie, après la fin de la première médiation lors d’une session de près de six heures visant à adoucir les positions, à faire des concessions et à contraindre le gouvernement à accepter certaines de leurs propositions pour éviter l’échec et l’expulsion au cours de cette année.
Le journal conclut en rapportant que Miraoui a nié, lors de la même réunion, être à l’origine de la crise des facultés de médecine, de pharmacie, affirmant sa disposition à se sacrifier pour les intérêts supérieurs du pays, des étudiants et des citoyens en général. Il a souligné qu’il et ses collègues du gouvernement sont déterminés à mettre en œuvre les réformes, ajoutant qu’il est un homme politique venant d’un parti responsable, agissant avec « bonne foi » en faveur des réformes, respectant les recommandations du modèle de développement et les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à développer le secteur de la santé, soigner les citoyens marocains et généraliser la couverture médicale.