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Akhannouch, garant de l’avenir, à condition d’une équipe gouvernementale renforcée

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Nous ne cherchons pas à défendre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, dans cet article, mais il est important de reconnaître qu’il incarne l’homme de la situation, même au-delà de 2026, selon notre analyse. En dépit des divergences ou des critiques qu’il peut susciter, il n’existe à ce jour aucune alternative crédible sur la scène politique, que ce soit parmi les dirigeants des partis de la majorité gouvernementale ou ceux de l’opposition.

Les leaders des partis de la majorité, tels que l’Istiqlal et le Parti Authenticité et Modernité, sont en proie à des difficultés internes et organisationnelles. De leur côté, les dirigeants de l’opposition semblent plus préoccupés par la personne d’Akhannouch que par la réorganisation et la préparation de leurs formations pour les échéances de 2026, ainsi que l’Union Socialiste des Forces Populaires, le Parti du Progrès et du Socialisme, le Mouvement Populaire et le Parti de la Justice et du Développement.

Aziz Akhannouch, quant à lui, est actif sur de multiples fronts. Il fait preuve d’une remarquable capacité de travail et adopte une approche pragmatique. Sa continuité à la tête du gouvernement après 2026 est justifiée par les nombreux projets structurants et stratégiques que le Maroc devra entreprendre d’ici 2030, des projets qui seront préparés sous son actuel gouvernement.

Parmi ces projets, on trouve l’ambition du Maroc de rejoindre le cercle des grandes nations, l’organisation de grands événements sportifs internationaux, et la mise en œuvre de réformes économiques et sociales d’envergure, sous la conduite de Sa Majesté le Roi. Dans ce contexte, aucun leader politique actuel, que ce soit au sein de la majorité ou de l’opposition, ne semble capable de suivre le rythme de ces chantiers majeurs, à l’exception d’un chef de gouvernement expérimenté dans les domaines de la finance, des affaires et de la gestion, tel qu’Aziz Akhannouch.

Akhannouch est l’homme de la situation actuelle et future, mais il doit transformer son parti ainsi que son gouvernement. Il se prépare à affronter une rentrée politique marquée par des défis majeurs dans des domaines tels que l’éducation, la santé, l’emploi, la sécheresse et l’inflation. Il a devant lui de nombreux défis, notamment celui de poser les bases d’un État social, un objectif difficilement atteignable dans les conditions actuelles du système de santé, de l’éducation, de l’économie et de la société. Parallèlement, il doit renforcer l’organisation de son parti en vue des prochaines élections. Sous sa direction, le Rassemblement National des Indépendants est devenu un parti à part entière, bien qu’il reste encore des défis à relever, notamment en matière de qualité.

Ainsi, Aziz Akhannouch demeure l’homme de la situation aujourd’hui et demain, car les engagements nationaux, régionaux et internationaux qui attendent le Maroc dans les prochaines années sont immenses et complexes. Ces engagements nécessitent un chef de gouvernement de la trempe d’Akhannouch, plutôt que des ministres comparables à ceux de l’actuel gouvernement.

Cet article n’a pas pour but de flatter Akhannouch, de manipuler l’opinion publique, ni de minimiser les difficultés économiques et sociales actuelles, mais plutôt d’aller au-delà de ces débats, bien que leur importance soit reconnue. Nous estimons que de nombreux responsables et citoyens n’ont pas encore pris la pleine mesure des enjeux liés à l’organisation d’un événement d’envergure mondiale tel que la Coupe du Monde au Maroc. Un tel événement nécessite un gouvernement fort, une construction massive d’infrastructures, une relance économique en profondeur, une révolution sociale majeure et un développement durable et inclusif.

Nombreux sont ceux qui n’ont pas encore saisi l’ampleur des défis nationaux, régionaux et internationaux qui attendent le Maroc, notamment après la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara. Peu sont ceux qui mesurent réellement l’importance du rôle du Maroc dans un nouvel ordre mondial en formation. Le Maroc a montré au monde qu’il est une nation-État, déterminée à tracer son avenir sous la conduite d’un Roi visionnaire qui œuvre à faire du pays une nation moderne, démocratique et souveraine.

Entre 2025 et 2030, le Maroc devra relever de grands défis, tels que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations et de la Coupe du Monde de Football, avec des investissements estimés entre 50 et 60 milliards de dirhams (environ 5 à 6 milliards de dollars). Ces investissements seront répartis entre la construction et la rénovation de stades et de centres d’entraînement, les coûts d’organisation, la construction du port méditerranéen de Dakhla, la création de stades de football conformes aux normes internationales, la connexion du nord au sud et de l’est à l’ouest du pays via des autoroutes et des trains à grande vitesse, la construction de nombreuses infrastructures de grande envergure répondant aux normes internationales, la mise en œuvre des engagements nationaux de lutte contre le changement climatique à l’horizon 2030, la réalisation de l’Accord de Paris sur le climat et des Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030, la construction des infrastructures des villes hôtes de la Coupe du Monde de Football, le raccordement du Maroc à l’Europe via la Méditerranée, l’intégration du Maroc à l’Afrique subsaharienne, l’achèvement du projet de gazoduc transsaharien, et bien d’autres projets encore.

Tous ces chantiers structurants et stratégiques pour le Maroc à l’horizon du Mondial 2030, placés sous l’égide de Sa Majesté, exigent un profil de chef de gouvernement fort, doté d’une expertise approfondie dans les domaines de la finance, des affaires et de la gestion. Un tel profil est rare parmi les dirigeants actuels des partis de la majorité ou de l’opposition, à l’exception d’Aziz Akhannouch, à moins que l’État n’envisage de parier sur une autre personnalité, ce qui semble peu probable.

Aziz Akhannouch jouit aujourd’hui d’un consensus quasi général en tant qu’homme de la situation, malgré les critiques qu’il peut recevoir. Toutefois, il est essentiel de constituer un gouvernement composé de ministres compétents et professionnels, proches des préoccupations du peuple, capables de ressentir les souffrances des citoyens, de se tenir aux côtés des plus vulnérables pour les protéger des abus des lobbies et des exploiteurs. Il est question de former un gouvernement en phase avec un peuple qui souffre en silence, mais qui pourrait se révolter contre le gouvernement à tout moment.

Après le discours du Trône, les victoires diplomatiques historiques remportées par le Maroc sous la conduite de Sa Majesté, les succès sportifs qui ont apporté de la joie au peuple, et la réception par le Maroc du cahier des charges pour l’organisation de la Coupe du Monde de Football 2030, toutes ces réalisations exigent un gouvernement national et citoyen fort, dirigé par Aziz Akhannouch – qui a prouvé qu’il est un homme des grands défis et capable de gérer des dossiers complexes – mais avec un gouvernement composé de ministres «réels» et non de ministres «insignifiants», selon le concept d’Alain Deneault dans son ouvrage La médiocratie, avec une véritable empathie pour les souffrances d’un peuple épuisé par la cherté de la vie, la pandémie et la sécheresse.

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