Face à la recrudescence des cas de mpox dans plusieurs pays, notamment en Afrique, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit de convoquer son comité d’urgence mercredi prochain pour décider si l’épidémie actuelle doit être déclarée « urgence de santé publique de portée internationale », la plus haute alerte de l’OMS.
Dans une note adressée samedi aux médias, l’OMS a annoncé cette réunion d’urgence à l’initiative de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Celui-ci a précisé sur X que des recommandations temporaires pourraient être émises si le comité estime que la situation le justifie. Le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est causé par un virus zoonotique qui se transmet aussi par contact physique étroit entre humains.
Une nouvelle souche, appelée « clade 1b », identifiée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, suscite des inquiétudes en raison de sa gravité accrue par rapport au clade 2. À ce jour, la RDC est le pays le plus touché avec 14.479 cas confirmés et suspects, ainsi que 455 décès, selon les données de l’agence sanitaire de l’Union africaine.
Le mpox, découvert pour la première fois chez l’homme en 1970 en RDC, a généralement été limité à l’Afrique de l’Ouest et centrale, où les infections proviennent principalement d’animaux. En 2022, une épidémie mondiale causée par le clade 2 a touché près de 100 pays, principalement parmi les hommes homosexuels et bisexuels, entraînant la mort de 140 personnes sur environ 90.000 cas. L’OMS avait alors décrété une alerte maximale en juillet 2022, levée en mai 2023.