Marine Le Pen et son parti, le Rassemblement National (RN), n’ont obtenu aucun poste clé dans la nouvelle configuration parlementaire, malgré une augmentation significative de leurs députés lors des dernières élections. Ils ont été exclus de toutes les vice-présidences, secrétariats et présidences de commission, malgré leur représentation importante.
Cette situation, critiquée comme un manquement démocratique, met en lumière plusieurs dynamiques politiques. Les alliances entre le centre et la droite, qui ont garanti la réélection de Yael Braun Pivet à la présidence de l’Assemblée, ont bloqué l’accès des candidats d’extrême droite à des postes de responsabilité. C’était le prix à payer pour maintenir la présidence, en cédant ces postes aux Républicains et aux Centristes.
Une autre raison de cet état de fait réside dans la volonté de maintenir un front uni contre l’extrême droite, empêchant ainsi une nouvelle avancée du RN. Cette stratégie a également favorisé les succès de la gauche dans ces élections internes.
Malgré les prédictions d’une majorité absolue et la capacité de former un gouvernement, le RN a subi un revers important lors de ces élections. La direction du parti a exprimé son mécontentement, dénonçant des manœuvres politiques, bien que leur marginalisation semble inévitable malgré leurs efforts de normalisation.
Marine Le Pen a sévèrement critiqué l’Assemblée nationale, la qualifiant de « zone de non-droit ». Cette situation reflète les tactiques politiques utilisées par le camp présidentiel pour maintenir le pouvoir et établir un cordon sanitaire autour de l’extrême droite, évitant ainsi sa normalisation politique.
Cette nouvelle configuration parlementaire pourrait inciter les députés du RN à intensifier leur opposition, voire à soutenir des motions de censure contre le futur gouvernement. Il est également probable que le parti radicalise ses positions après cette exclusion des mécanismes décisionnels clés.
En conclusion, bien que le RN détienne une forte représentation parlementaire, son influence directe sur les décisions politiques importantes a été largement limitée, relativisant ainsi son succès électoral précédent.