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Justice : Prolongation des protestations des greffiers menace les tribunaux de paralysie

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Les greffiers ont mis fin à leur grève nationale de trois jours, mais se préparent à entamer une nouvelle phase de mobilisation la semaine prochaine. Cette action, selon eux, paralysé l’activité des principales juridictions des grandes villes.

Face à cette situation, le ministère de la Justice semble impuissant et renvoie la balle au gouvernement. Cette crise des greffiers s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes dans le secteur de la santé.

D’après les sources syndicales du secteur de la justice, le taux de participation à la grève des greffiers a atteint 95% dans les grands tribunaux, à l’exception des villes du nord et d’Essaouira. Les tribunaux de Rabat, Casablanca et Salé ont été complètement paralysés.

Cette grève, qui entame sa deuxième semaine et devrait être reconduite la semaine prochaine, vise à contraindre le gouvernement à concrétiser le statut particulier des greffiers, convenu entre les syndicats et le ministère de la Justice.

Les revendications portent également sur l’amélioration des indemnités de travail, la mise en place de conditions de travail décentes, notamment la couverture d’assurance contre les risques professionnels et la prise en charge des frais de déplacement. Les greffiers exigent également une reconnaissance de leur rôle crucial au sein du système judiciaire.

Les syndicats affirment que le ministère de la Justice est « hors jeu » après avoir conclu un accord avec eux dont le concrétisation dépend désormais du gouvernement, en particulier du chef du gouvernement Aziz Akhannouch et du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa.

Face à l’inaction du gouvernement, les greffiers dénoncent « un dilatoire » et expriment leur refus de voir leurs revendications, pourtant consensuelles depuis plus d’un an, piétinées. Ils soulignent également que cette situation contredit les engagements pris par le gouvernement lors de son accord avec certaines centrales syndicales en fin avril dernier.

N’ayant reçu aucune indication positive quant à une résolution prochaine du dossier, les syndicats maintiennent leur préavis de grève pour la semaine prochaine. Cette nouvelle mobilisation, prévue du mardi au jeudi, entraînera une paralysie des tribunaux et risque d’aggraver le retard des dossiers judiciaires à l’approche de la période de vacances judiciaires, durant laquelle les tribunaux du Maroc ferment leurs portes pendant le mois d’août.

Pris en tenaille entre les revendications des greffiers et l’inertie du gouvernement, les citoyens marocains subissent les conséquences de ce bras de fer, avec des audiences reportées et des procédures juridiques bloquées. Cette situation, qui s’aggrave à l’approche des vacances judiciaires, suscite une vive inquiétude quant à la préservation des droits et de l’accès à la justice pour les justiciables marocains.

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