Une proposition du Parlement espagnol, initiée par le parti populaire (PP, droite), visait à obliger le gouvernement de Pedro Sanchez à exprimer sa désapprobation concernant la reconnaissance par Madrid de la proposition marocaine d’autonomie comme seule solution au conflit du Sahara.
Le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir) a résisté à l’opposition ainsi qu’aux membres de sa coalition qui ont partiellement ou totalement soutenu la proposition du PP.
Cette proposition, appelée « proposition non législative » (PNL), est une initiative parlementaire par laquelle la Chambre exprime sa position et exhorte le gouvernement à suivre une certaine politique. Elle demande au gouvernement d’agir sur sept points.
Le premier point, rapporte le site d’information espagnol La Razon, exhorte le gouvernement espagnol à informer le gouvernement marocain de la position adoptée par le Parlement espagnol le 23 mai, lorsque Pedro Sánchez a été invité à revenir sur la nouvelle position adoptée par Madrid au sujet du Sahara, une position difficilement acceptée par les partis espagnols nostalgiques de l’ère coloniale.
Le deuxième point revendique une prétendue « neutralité active historique » de l’Espagne sur la question du Sahara, bien que ces partis appellent à investir davantage dans les camps de Tindouf en Algérie, soutenant ainsi les séparatistes du Polisario et l’Algérie par une « coopération croissante » dans ces camps.
Dans une logique suprémaciste, ces politiciens, inquiets du recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale, appellent à l’adoption d’un statut spécial pour les villes occupées de Sebta et Melilla au sein de l’Union européenne.
Un autre point de la proposition du PP tente de faire pression sur le Maroc en lui accordant « 90 jours » pour ouvrir des bureaux de douane à Melilla et Sebta. De plus, les politiciens soutenant le PP insistent pour que le gouvernement espagnol protège la souveraineté espagnole sur les frontières maritimes et « garantisse la gestion de l’espace aérien du Sahara ».
Les partis de gauche et d’extrême gauche ayant voté pour ces points se sont opposés au PSOE, oubliant que certains de ces sujets nécessitent une concertation mutuelle plutôt qu’une imposition, car ils engagent les intérêts de chaque pays.
Ils semblent également oublier que le Maroc n’accepte pas ce type de discours et de positions. Le Royaume du Maroc exige le respect et des relations d’égal à égal. Une mauvaise relation avec le Maroc nuirait principalement à l’Espagne.
Ces politiciens, en cherchant à embarrasser le PSOE, oublient qu’ils furent les premiers à paniquer lors de la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, exhortant leur gouvernement à trouver une solution pour y mettre fin.