Après avoir été expulsée de Grèce et d’Espagne la Russie choisit les côtes de Nador comme nouveau centre pour ses pétroliers
D’après l’agence Bloomberg, la Russie a choisi les côtes de Nador comme nouveau centre dans le cadre de sa stratégie de repositionnement de ses pétroliers. Cette décision vise à contourner les sanctions occidentales et à préserver le flux financier vital, alors que la demande pour son pétrole diminue et que de nombreux pétroliers sont désarmés.
Le Maroc remplace la Grèce, dont les côtes étaient l’un des sites préférés de la Russie pour les opérations de transbordement de pétrole. La Grèce a récemment commencé à subir des pressions, avec la fermeture par les autorités grecques d’une zone régulièrement utilisée pour le transbordement de pétrole russe, sous prétexte d’exercices militaires.
Le ministre grec de la Marine, Christos Stylianides, a récemment souligné les risques liés aux pétroliers sous sanctions occidentales, exprimant la crainte de son pays concernant d’éventuels dommages environnementaux et annonçant de nouvelles mesures pour protéger ses côtes.
Selon Bloomberg, cinq pétroliers mouillent actuellement au large des côtes de Nador. Il s’agit du « Rolin » (308 000 tonnes), immatriculé au Vietnam, du « Missoni » (100 000 tonnes), immatriculé au Panama et en provenance de Russie, portant le nom alternatif « Serendi » indiquant une gestion chinoise, du « Sea Fidelity » (115 341 tonnes métriques) et du « Ocean AMZ » (112 969 tonnes métriques), tous deux immatriculés aux Îles Cook et en provenance de Russie, mais gérés par les Émirats arabes unis, et enfin de l’ « Almi Globe » (157 787 tonnes métriques), immatriculé au Liberia et sous gestion grecque.
Bloomberg rappelle que les pétroliers russes utilisaient auparavant un autre site près de la ville occupée de Ceuta, mais qu’ils en ont été expulsés par l’Espagne. L’agence prévoit que les pétroliers russes pourraient subir le même sort à Nador, en raison de la proximité de l’Espagne.
Malgré ces efforts, la moyenne des exportations de pétrole brut russe a diminué au cours des quatre dernières semaines, atteignant son plus bas niveau depuis la mi-février, selon Bloomberg. En avril, les exportations étaient supérieures d’environ 120 000 barils par jour à l’objectif fixé, la Russie promettant de compenser les cargaisons excédentaires. En mai, les niveaux d’exportation de pétrole russe étaient inférieurs d’environ 170 000 barils à la limite quotidienne.