Des perturbations majeures dans les services des collectivités locales ce mardi suite à une grève nationale
Des milliers de citoyens marocains ont été surpris ce matin, mardi 23 avril, par la paralysie totale des services des collectivités locales. Cette perturbation est due à une grève nationale lancée par quatre centrales syndicales : l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT).
Ce mouvement de grève a eu un impact considérable sur les intérêts des citoyens, qui se voient contraints de reporter leurs démarches administratives pour une durée de trois jours. En effet, l’ensemble des services liés aux collectivités locales, tels que la délivrance de certificats de naissance, de mariage ou de décès, ainsi que les procédures d’urbanisme et de fiscalité locale, sont désormais indisponibles.
Face à cette situation, les quatre centrales syndicales organisent une marche nationale à Rabat prévue pour demain, mercredi 24 avril. Cette manifestation vise à revendiquer l’égalité de traitement des fonctionnaires des collectivités locales avec ceux des autres secteurs ministériels. Les syndicalistes dénoncent une « dualité des standards » et une « discrimination » envers des agents qui partagent pourtant les mêmes droits et devoirs.
Le collectif syndical à l’origine de cette grève appelle à l’ouverture d’un dialogue sectoriel « sérieux et responsable » afin de parvenir à des résultats concrets répondant aux attentes minimales des employés des collectivités locales, des contractuels, des vacataires, des agents de réanimation et à la résolution de l’ensemble des dossiers en suspens.
Parmi les revendications principales figurent l’adoption d’un statut équitable, motivant et juste, garantissant la parité et l’équité et valorisant la fonction publique territoriale. Les syndicats exigent également la réforme et l’instauration d’un système d’indemnisation équitable et incitatif permettant d’assurer la justice salariale et l’égalité de traitement, notamment à travers l’allocation d’une enveloppe d’indemnisation de 3 000 dirhams par mois, l’instauration d’une prime de performance annuelle équivalente à un mois de salaire supplémentaire versée en décembre de chaque année, et l’octroi d’une gratification annuelle équivalente à un mois de salaire supplémentaire versée en juin de chaque année.
Enfin, les syndicats demandent la régularisation de la situation administrative de tous les fonctionnaires classés dans des échelons inférieurs à leur niveau de qualification et leur intégration dans les échelons adéquats, ainsi que la régularisation de la situation des diplômés des centres de formation administrative et des gestionnaires de chantiers, des médecins, des infirmiers et des agents des bureaux de santé.
Cette grève nationale des collectivités locales risque d’avoir des conséquences importantes sur le quotidien des citoyens et sur l’économie locale. Il est crucial que les autorités compétentes prennent des mesures urgentes pour répondre aux revendications légitimes des fonctionnaires grévistes et trouver une solution rapide à ce conflit.