La Chine a qualifié ce mercredi d’« intimidation » le projet de loi à la Chambre des représentants des États-Unis visant à interdire TikTok, affirmant que cela reviendrait pour la première puissance mondiale à « se tirer une balle dans le pied ».
Depuis plusieurs mois, TikTok est dans le collimateur des autorités américaines, qui accusent l’application de vidéo courtes de permettre à Pékin d’espionner et de manipuler ses 170 millions d’utilisateurs aux États-Unis. Des accusations que l’entreprise nie farouchement.
Le projet de loi, qui doit être soumis au vote mercredi, obligerait TikTok à couper tout lien avec sa maison-mère ByteDance et plus largement avec la Chine, faute de quoi elle serait interdite sur le territoire américain. « Les États-Unis n’ont jamais trouvé de preuves que TikTok menace leur sécurité nationale », a déclaré Wang Wenbin, porte-parole de la diplomatie chinoise, lors d’un point presse.
Interdire TikTok « saperait la confiance des investisseurs internationaux (…) et reviendrait pour les États-Unis à se tirer une balle dans le pied », a-t-il ajouté. Des parlementaires américains s’inquiètent des liens entre TikTok et les autorités chinoises, craignant que les données personnelles des utilisateurs américains ne soient transférées vers la Chine.
TikTok a toujours nié avoir reçu de telles demandes du gouvernement chinois et a assuré qu’il les refuserait si elles étaient formulées. Malgré ces suspicions, le président américain Joe Biden a rejoint TikTok en février dernier, s’adressant ainsi aux jeunes générations et aux potentiels électeurs sur cette plateforme très populaire.