Les États-Unis ont exhorté Israël ce mercredi à garantir l’accès à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est aux fidèles musulmans pendant le ramadan. Cela fait suite à une récente proposition d’interdiction d’accès aux Palestiniens venant de la Cisjordanie occupée par un ministre d’extrême droite.
Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a déclaré aux médias : « Concernant Al-Aqsa, nous continuons de demander à Israël de faciliter l’accès au mont du Temple pour les fidèles pacifiques pendant le ramadan, conformément aux pratiques passées. » Il a également souligné : « Ce n’est pas seulement une question de respect de la liberté religieuse et des droits fondamentaux, mais également une question de sécurité pour Israël. »
Watch the Daily Press Briefing from the State Department. https://t.co/hb5oqAym7F
— Matthew Miller (@StateDeptSpox) February 28, 2024
Selon lui, « attiser les tensions en Cisjordanie ou dans toute la région n’est pas dans l’intérêt d’Israël ». Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a également encouragé les habitants de Jérusalem, de Cisjordanie et des territoires occupés à se rendre à Al-Aqsa dès le début du ramadan pour y prier, afin de « briser le siège qui lui est imposé ».
Alors qu’Israël est en guerre à Gaza, l’approche du ramadan, prévu pour commencer le 10 ou 11 mars, suscite des inquiétudes. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, qui dirige un parti d’extrême droite favorable à un contrôle juif de l’esplanade des Mosquées, a récemment appelé à restreindre l’accès des Palestiniens, alimentant ainsi les craintes d’une escalade des tensions.
L’esplanade des Mosquées (ou mont du Temple pour les juifs) est le troisième lieu saint de l’islam et le lieu le plus sacré du judaïsme. Bien que ce site soit sous l’administration jordanienne, Israël impose des restrictions, notamment sur le nombre de fidèles et leur âge.