Stéphane Séjourné : Paris réaffirme son « soutien clair et constant » au plan d’autonomie marocain pour le Sahara
Une nouvelle avancée dans le rapprochement entre la France et le Maroc a été marquée par la déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, ce lundi 26 février.
Stéphane Séjourné a réaffirmé le soutien « clair et constant » de Paris au plan d’autonomie marocain pour le Sahara marocain, exprimant la volonté de progresser sur ce dossier lors de sa visite à Rabat. Cette démarche visait à réchauffer les relations entre les deux pays après une série de crises diplomatiques.
« Le Maroc considère cela comme un enjeu existentiel. Nous en sommes conscients (…). Il est temps de faire avancer les choses. Je m’engagerai personnellement dans cette voie », a déclaré le ministre français lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue, Nasser Bourita, annonçant également l’intention de bâtir un partenariat pour les 30 prochaines années avec le Maroc.
Les discussions entre les deux ministres devaient se poursuivre « lors d’un déjeuner de travail », selon une source diplomatique. Cette visite est considérée comme une étape significative pour inaugurer une nouvelle ère dans les relations bilatérales, selon la même source.
Stéphane Séjourné, arrivé à Rabat dimanche soir, avait souligné qu’il avait été « personnellement » mandaté par le président Emmanuel Macron pour promouvoir le rapprochement avec le Maroc. Ces dernières années ont été marquées par des tensions considérables entre le Maroc et la France, l’ancienne puissance coloniale où réside une importante communauté marocaine.
La décision française en septembre 2021 de réduire de moitié l’attribution des visas aux Marocains avait été vivement critiquée à Rabat. De plus, la politique de rapprochement avec l’Algérie initiée par Emmanuel Macron, alors que l’Algérie avait rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en 2021, avait fortement contrarié le Maroc.
Du côté français, les révélations du consortium de médias Forbidden Stories selon lesquelles des numéros de téléphone d’Emmanuel Macron et de ministres français avaient été ciblés en 2019 par le Maroc, utilisateur du logiciel espion israélien Pegasus, avaient été mal reçues. Or, Rabat a démenti ces allégations.
