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Perturbations internes au PAM : Les élus de Laâyoune suspendent leur adhésion

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Avec l’éclatement du scandale « Escobar du Désert » et les allégations d’implication de deux personnalités éminentes du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) dans le trafic de drogue international, le parti s’est efforcé de maintenir son congrès dans les délais impartis, tout en cherchant à marquer une rupture avec plusieurs figures de son establishment, dans une quête de renouveau.

Le premier à quitter le parti, discrètement, a été Abdellatif Ouahbi, ancien secrétaire général et actuel ministre de la Justice sous les couleurs du PAM. D’autres départs ont suivi, certains de manière discrète, tandis que d’autres membres ont décidé de quitter la formation politique en raison d’un « écart entre les idéaux du parti et sa mise en pratique ». L’affaire Escobar semble avoir jeté un pavé dans cette mare d’eaux dormantes.

Malgré les querelles médiatisées lors du 5e congrès national du PAM, entourant l’exclusion de certains membres du Conseil national, ce dernier rassemblement, initialement prévu sur trois jours, s’est finalement conclu en seulement deux jours. La précipitation n’a visiblement pas suffi à apaiser totalement les turbulences internes qui ont secoué les fondations du parti, notamment après que la direction collective ait été en conflit avec des parlementaires et des élus de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, gelant ainsi leur adhésion au PAM en raison d’une réduction du rôle et de l’efficacité des élus dans la région.

Une source bien informée au sein du PAM a révélé que, contrairement à ce qui a été relayé, Mohamed Salem Joumani, parlementaire PAMiste, demeure toujours membre du parti et figure toujours sur la liste des membres du Conseil national. Cette source a également clarifié qu’un groupe de conseillers communaux de la région de Laâyoune l’a confondu avec le conseiller communal Mohamed Salem Badad, qui n’est pas parvenu à trouver place en tant que membre du Conseil national du PAM.

Cette source du parti a même accusé le conseiller Mohamed Salem Badad, qui ne dispose pas de la qualité de membre, d’œuvrer à affaiblir la direction collective en tentant de saper la décision relative à la réduction du nombre de membres du Conseil national, mesure visant à renforcer le rôle du parlement du parti.

La même source a souligné la détermination de la direction collective du PAM, incarnée par sa coordinatrice Fatima Zahra Mansouri, à entreprendre une réforme interne, avec un premier focus sur la région de Laâyoune.

Pour rappel, des parlementaires et élus de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra ont annoncé la suspension de leur adhésion au PAM, dénonçant les reculs successifs dans l’organisation du parti à Laâyoune et le traitement des dirigeants du parti envers les élus et les militants locaux.

Cette suspension fait suite à une lettre envoyée par 16 membres du PAM de la région de Laâyoune à Fatima Zahra Mansouri, coordinatrice de la direction tripartite du PAM, exprimant leur désaccord quant à la manière dont le parti traite les élus et les militants locaux. Ils ont souligné l’importance de la bonne gouvernance locale, conformément à la vision royale de la régionalisation avancée. La référence à la régionalisation avancée souligne l’importance pour le PAM de s’aligner sur les directives royales et de répondre aux attentes des citoyens en matière de décentralisation du pouvoir et de prise de décision au niveau local, mettant en avant l’aspiration à une gouvernance plus inclusive et participative.

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