Les autorités mauritaniennes persistent dans leur décision d’augmenter les droits de douane sur les produits agricoles marocains, justifiant cette mesure par la « protection de la production nationale ». Cette démarche suscite des inquiétudes quant à son impact sur le pouvoir d’achat et le coût des denrées essentielles.
Malgré les critiques et les appels à reconsidérer cette politique, le ministre du Pétrole et des Mines, également porte-parole du gouvernement mauritanien, Nani Ould Chrougha, demeure confiant quant au maintien de cette orientation. Il affirme que la production locale pourra répondre à la demande pendant la prochaine saison du Ramadan.
Cette assurance contraste cependant avec les préoccupations exprimées par le Forum mauritanien de protection des consommateurs, qui a fermement rejeté cette augmentation des droits de douane sur les légumes en provenance du Maroc. Selon l’ONG, cette mesure entraînera inévitablement une hausse des prix, certains produits ayant déjà doublé. Le Forum appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour préserver les droits des consommateurs, soulignant que le pouvoir d’achat des Mauritaniens est déjà impacté par la hausse constante des prix et les monopoles.
Malgré ces tensions, une lueur d’espoir subsiste pour les consommateurs mauritaniens. Les ministres des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, et mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, ont discuté de cette question à Rabat le 22 janvier. Le chef de la diplomatie mauritanienne a souligné que les deux pays travaillent à résoudre tous les différends dans le cadre du dialogue, y compris la question des nouvelles taxes douanières.