Révision des Textes Réglementaires pour Moderniser le Secteur Forestier au Maroc : Un Appel du Ministre de l’Agriculture
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a insisté, lors d’une réunion à la Chambre des représentants, sur la nécessité urgente de mettre à jour les textes réglementaires régissant le domaine forestier au Maroc en raison de leur obsolescence. Il a souligné que l’efficacité de la stratégie nationale de développement du domaine forestier, connue sous le nom de « Forêts du Maroc 2020-2030 », exige la révision des textes réglementaires datant des années quatre-vingt-dix.
Selon le ministre, son département a travaillé sur l’élaboration d’un nouveau Code forestier afin de surmonter les contraintes associées aux lois en vigueur. Le projet de loi n° 21.22, qui concerne la préservation des forêts et leur développement durable, a été conçu dans le but de moderniser le cadre législatif et réglementaire, prenant en considération les normes internationales relatives à la gestion durable des forêts. Actuellement, le projet de loi est soumis à la procédure d’approbation au Secrétariat général du Gouvernement.
Le ministre Sadiki a également souligné la vision claire du ministère pour la gestion du secteur forestier, basée sur la nouvelle approche découlant de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en février 2020. Il a insisté sur l’importance de la préservation du domaine forestier par la valorisation de celui-ci par les professionnels et les populations, la mise en place de mécanismes de gouvernance, y compris la création de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), et le renforcement des partenariats avec le secteur privé.
Le ministre a également abordé la question de l’arganier, soulignant le développement de la filière et sa valorisation à travers le boisement, l’extension des surfaces plantées et l’organisation professionnelle du secteur. Il a rappelé le contrat-programme avec la Fédération interprofessionnelle, doté d’un budget de 3,5 milliards de dirhams (MMDH) d’ici 2030, visant à couvrir différentes étapes de la chaîne de production de l’argan.
Concernant le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur les écosystèmes forestiers au Maroc, le ministre a indiqué que les recommandations du CESE sont conformes à l’évaluation réalisée par le Département des Eaux et Forêts. Abderrahim Houmy, directeur général de l’ANEF, a souligné que la plupart des recommandations du CESE s’inscrivent dans le cadre des grandes orientations de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 ». Il a précisé que ces recommandations font partie des actions visant à mettre en œuvre les grands chantiers de la stratégie nationale.
Enfin, Latifa Yaakoubi, directrice générale de l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), a affirmé que le contrat-programme du ministère avec la Fédération interprofessionnelle a atteint les objectifs fixés. Elle a souligné l’augmentation de la production d’huile d’argan de 4 000 à 5 600 tonnes, visant à atteindre 10 000 tonnes d’ici 2030. L’ANDZOA a réussi à mobiliser d’importants fonds internationaux pour des projets liés à l’arganier, notamment en portant le financement du Fonds vert pour le climat à 400 millions de dirhams (MDH) et à 100 MDH celui de la coopération canadienne pour l’autonomisation économique des femmes dans le secteur de l’arganier au Maroc.