Les investigations de la Direction générale de la Sûreté nationale dans l’affaire du baron international de la drogue, surnommé « l’Escobar du Sahara », ont révélé qu’une opération de contrebande a eu lieu fin 2013, au départ de la région de Nador, portant sur une quantité de 15 tonnes de drogue de type « chira », pour le compte d’un dénommé « Bioui », pour un coût financier de 11 millions de dirhams.
Selon des informations, El Haj Ahmed Ben Ibrahim, surnommé « Mali », a donné une villa à Saïd Naciri cette villa qui appartient à une artiste marocaine, pour un montant de 350.000 euros, pour assurer la coordination, la préparation et la facilitation de cette opération, en raison de ses nombreuses relations avec certains membres des forces de l’ordre.
Les mêmes données indiquent que les frères (A.G) et (S.G) ont également reçu dans la même villa la somme de 800.000 euros pour assurer le transport de la quantité de 15 tonnes de drogue de type « chira ».
Selon les mêmes informations, l’opération, menée avec succès grâce à la participation d’Abdelnabi Bioui et de deux autres individus, a été acheminée par voie maritime jusqu’à la côte en face de la ville de Tobrouk, où elle a été remise au narcotrafiquant libyen, surnommé « Boras », qui l’a à son tour livrée sur le territoire égyptien dans une région appelée « NJILA » à un autre narcotrafiquant nommé El Haj Attia, originaire de la tribu des Ouled Ali dans la même région.
Comme à son habitude, Saïd Naciri a nié avoir connu les trafiquants désignés par les initiales (A.G) et (S.G), ni même les avoir rencontrés ou avoir entendu parler d’eux auparavant.
Il a également nié d’avoir rendu visite au citoyen financier El Haj Ahmed Ben Ibrahim dans la villa de l’artiste marocaine à Rabat, où s’est tenue cette réunion de coordination de l’opération de trafic de drogue.
La dénégation de Naciri a été contredite par les témoignages et les résultats des investigations techniques effectuées sur son numéro de téléphone, confirmant la présence de l’intéressé à cette réunion de coordination de l’opération de contrebande de drogue à la fin de l’année 2013 dans la villa de l’artiste.