En coordination avec les autorités, Benmoussa appelle les académies à faire preuve de fermeté pour reprendre les cours
Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chakib Benmoussa, a adressé une note très directive aux directeurs des académies régionales de l’éducation et de la formation ainsi qu’aux directeurs régionaux.
Dans cette note, Benmoussa a appelé à examiner les cadres de l’enseignement et de l’administration éducative, les mobiliser pour renforcer le temps d’apprentissage et permettre aux apprenantes et apprenants de tirer pleinement profit des cours prévus à chaque niveau d’enseignement.
Benmoussa a souligné l’importance de sensibiliser les enseignants et les administrateurs à l’importance de s’engager professionnellement envers les élèves, mettant en avant l’impératif de placer leur intérêt primordial au-dessus de toutes considérations.
Dans la note, Benmoussa a exhorté à agir avec fermeté en coordination avec les autorités locales pour prendre toutes les mesures possibles, conformément aux réglementations en vigueur, afin de faire face à toutes les actions et comportements entravant le fonctionnement des établissements éducatifs publics. Il a insisté sur la préservation de la souveraineté des règles éducatives et administratives au sein des institutions éducatives, soulignant la nécessité de ne pas tolérer toute pratique allant à l’encontre de ces principes.
Benmoussa a appelé les directeurs des académies régionales de l’éducation et de la formation ainsi que les directeurs régionaux à accorder une attention particulière à la note et à prendre les mesures nécessaires pour sa mise en œuvre, en fournissant des rapports hebdomadaires sur les progrès de la mise en œuvre de ces mesures.
Les mesures ont été prises dans le but de sécuriser le temps d’apprentissage et d’assurer la réalisation des cours dans toutes les institutions éducatives, évitant toute difficulté ou comportement susceptible de perturber le déroulement normal des études dans les établissements d’enseignement publics.
Benmoussa a souligné l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions matérielles et professionnelles des enseignants en répondant à diverses demandes liées à toutes les catégories de personnel travaillant dans le secteur, notamment en approuvant une augmentation générale significative des salaires et en travaillant sur une révision globale du statut de base.
Il est à noter que ces directives interviennent alors que Benmoussa et le comité ministériel chargé de traiter les problèmes liés au statut de base des fonctionnaires de l’éducation nationale examinent le nouveau statut de base en coordination avec les cinq syndicats. Cela se déroule dans le contexte d’une série de grèves et de manifestations nationales dans le secteur de l’éducation, avec des slogans hostiles au ministère et au gouvernement.
Le ministre appelle à une gestion sérieuse et sage de la crise, soulignant que l’utilisation de méthodes de coercition dénote un manque de gestion administrative, législative et éducative de la part du ministère. Il souligne également sa volonté de participer à toutes les formes de lutte et de soutenir les enseignants concernés par les suspensions, en coordination avec les coordinations locales.
Le communiqué du comité de coordination du secteur de l’éducation affirme que les lettres contenant les décisions de suspension temporaire du travail de nombreux grévistes constituent une violation flagrante de toutes les lois, conventions et pratiques administratives. Il considère cela comme une démonstration du chaos et de l’inefficacité du gouvernement marocain et du ministère de l’Éducation nationale dans la gestion de la crise.
Le comité de coordination exprime sa solidarité totale avec tous les enseignants visés par les suspensions, soulignant que la véritable réponse aux protestations et luttes du personnel éducatif réside dans la satisfaction de ses demandes, et non dans la politique de l’intimidation, de la peur et des suspensions du travail.
Il affirme que la responsabilité totale de la poursuite de l’agitation et des perturbations scolaires incombe au gouvernement et au ministère de tutelle.