Le gouvernement a émis un appel d’urgence à tous les gouverneurs du Maroc afin de mettre en place des mesures préventives contre une crise de l’eau. Cette action fait suite à l’alerte du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, sur le niveau de stress hydrique critique atteint par le Maroc, l’un des pays les plus touchés par le changement climatique.
Pour faire face à cette crise, le gouvernement a pris des mesures significatives, dont la cartographie de la consommation d’eau par quartier pour identifier les zones les plus vulnérables, la limitation de la consommation d’eau pendant les heures de pointe, l’interdiction de l’arrosage des espaces verts et des cultures gourmandes en eau, le recyclage des eaux usées pour l’irrigation agricole, et la lutte contre les pertes et la fraude liées à l’eau.
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a également appelé à accélérer la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau et d’irrigation, visant à renforcer les infrastructures hydrauliques, diversifier les sources d’eau, notamment par le dessalement, et moderniser les systèmes d’irrigation.
Il a également ordonné l’approvisionnement en eau potable des zones touchées par la sécheresse, la mise en place de points d’abreuvement pour le bétail en zones rurales, et demande des rapports mensuels des gouverneurs pour suivre et adapter les mesures en fonction de l’évolution de la situation. Face à la baisse continue des ressources en eau, le Maroc, disposant de 22 milliards de mètres cubes d’eau par an, est confronté à un défi majeur, avec un déficit potentiel de 5,7 milliards de mètres cubes d’ici 2030, plaçant le pays dans la catégorie des pays souffrant de pénurie absolue d’eau.
