Le ministre Algérien des affaires étrangères admet l’échec diplomatique face à l’expansion du Maroc en Afrique
Adoptant une posture de victime tout au long de son récent entretien avec la chaîne qatarie Aljazeera, diffusé sur sa nouvelle plateforme « Atheer », le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a admis l’échec de la diplomatie algérienne face à l’expansion multidimensionnelle du Maroc en Afrique, sous les auspices du roi Mohammed VI.
Pendant l’interview, Attaf a révélé avoir été chargé par le président Tebboune d’appeler son homologue marocain, Nasser Bourita, pour présenter ses condoléances et proposer de l’aide. Cependant, il a noté que Bourita n’avait pas répondu à ses appels, soulignant l’absence de réponse jusqu’à présent.
La journaliste algérienne Khadija Benguenna a dirigé plusieurs questions sur les relations maroco-algériennes, plaçant Attaf dans des situations délicates où ses réponses semblaient confirmer les succès du Maroc, notamment sur le dossier du Sahara marocain.
Lorsqu’on lui a rappelé les réalisations du Maroc, notamment les investissements dans les provinces du Sud et les reconnaissances de la marocanité du Sahara, Attaf a initialement concédé que ces faits étaient justes et corrects sur le terrain avant de réorienter la discussion vers la MINURSO.
Il a également critiqué l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, admettant l’échec de la diplomatie algérienne face aux avancées du Maroc en Afrique au cours des quinze dernières années. Attaf a souligné la prédominance de Mohammed VI en Afrique, notant ses nombreux voyages et visites qui ont renforcé le soutien de plusieurs pays africains.
En ce qui concerne l’Espagne et son soutien au Maroc sur le dossier du Sahara, Attaf a exprimé une vision contradictoire, suggérant d’abord que l’Espagne avait changé de position, pour ensuite affirmer que la reconnaissance par l’Espagne du plan d’autonomie était inacceptable.
En abordant la rétrocession par l’Espagne de la gestion de l’espace aérien du Sahara au Maroc, Attaf a affirmé que l’organisation de l’aviation civile au Canada avait interdit à l’Espagne cette rétrocession, ignorant apparemment que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, prévoit de le faire prochainement lors de sa visite au roi du Maroc.