Confrontation politique : Benkirane critique vivement les positions d’Ouahbi sur les relations consensuelles
Abdelilah Benkirane, le Secrétaire général du Parti de la justice et du développement, a lancé une attaque virulente contre Abdelatif Ouahbi, le ministre de la Justice et Secrétaire général du Parti de l’Authenticité et de la Modernité. Il a fortement critiqué sa défense acharnée des relations consensuelles en dehors du mariage et ses efforts visant à les décriminaliser dans la nouvelle loi pénale.
Lors d’une réunion du Parti de la lampe à Meknès, mardi 19 décembre, Benkirane a qualifié Ouahbi de « ministre de la fin des temps qui ne comprend pas ce qu’il fait ». Il a exprimé son regret de l’avoir accueilli chez lui et lui avoir donné l’opportunité de devenir célèbre, puis ministre dans le gouvernement, une erreur dont Benkirane assume la responsabilité.
Benkirane a accusé Ouahbi de chercher à provoquer des catastrophes au sein des familles et des problèmes entre les conjoints en défendant les relations consensuelles et en essayant de les légitimer. Il a expliqué que ces relations ne se limiteraient pas à la pratique entre hommes et femmes, mais qu’il était très probable qu’elles s’étendent entre femmes et femmes, et entre hommes et hommes.
Le Secrétaire général du Parti de la justice et du développement a appelé à s’opposer à ceux qui promeuvent les relations consensuelles dans la société marocaine, soulignant la nécessité de s’opposer à la légitimation de ces relations même si Ouahbi cède aux pressions de toute provenance.
Auparavant, le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi, avait évoqué dans une déclaration à la presse les mesures que comprendrait la nouvelle loi pénale, indiquant qu’elle tendrait à lever la répression des relations illégitimes.
Ouahbi avait également déclaré lors de sa participation à un séminaire organisé par la Fondation Al-Faqih à Salé qu' »il est libre de choisir d’aller avec une ou deux personnes, c’est sa responsabilité », ce qui a été interprété comme une allusion implicite à son intention d’abolir l’article 490 du Code pénal, qui criminalise les relations sexuelles en dehors du cadre du mariage.