Le programme, intitulé « Doctorats Nouvelle Génération », a été lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur en réponse à la menace croissante d’une hémorragie d’enseignants universitaires prenant leur retraite. L’université publique est confrontée à une situation préoccupante, avec près de 2 900 départs à la retraite prévus d’ici 2026, un chiffre qui pourrait atteindre 5 000 d’ici 2030. Parmi ces retraités, des professeurs chevronnés cumulant plus de 30 ans d’expérience.
Face à ce défi, le ministère a initié le programme 1 000 doctorats nouvelle génération, visant à préparer une nouvelle génération de docteurs talentueux et actifs, capables de mener des activités de recherche d’excellence dans les universités marocaines. Selon Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, ce programme ambitieux a pour objectif de dynamiser la recherche scientifique dans des domaines cruciaux pour la souveraineté nationale.
Les secteurs ciblés comprennent la biotechnologie médicale et alimentaire, l’Intelligence Artificielle, la transformation numérique, les sciences de la santé, la sécurité électronique, le cryptage, ainsi que les énergies renouvelables, le transport, la logistique et les sciences humaines. Le programme s’adresse spécifiquement aux étudiants de moins de 26 ans ayant un master et s’étant inscrits en doctorat.
La sélection des candidats est effectuée par une Commission nationale, qui évalue les compétences linguistiques, la mobilité nationale et internationale des candidats. Ceux sélectionnés bénéficieront d’une bourse mensuelle de 7 000 dirhams pendant une période de trois ans. Le ministre souligne que cette allocation vise à encourager l’implication des doctorants dans la recherche scientifique.
La mobilité nationale et internationale est considérée comme un élément clé du parcours de recherche des bénéficiaires du programme. Le ministre a souligné l’importance de créer une commission nationale spéciale pour la sélection des candidats afin de garantir l’équité et la qualité du programme, qui représente une première au Maroc.