Contestation interne au Polisario : Lutte de pouvoir et divisions émergentes au sein de la milice séparatiste
Les camps du Polisario sont secoués par une vague de protestations orchestrée par la rébellion des membres de la « gendarmerie », dirigée par Lahbib Mohamed Abdelaziz, le fils de l’ancien chef Mohamed Abdelaziz. Cette contestation interne signale une lutte de pouvoir émergente qui met à l’épreuve l’autorité de Brahim Ghali, soulignant les divisions croissantes au sein de la milice séparatiste. Les jeunes, en particulier, expriment de plus en plus leur désapprobation envers la vieille garde du mouvement.
L’annonce d’une grève par la « gendarmerie » fait suite à une agression violente contre la tribu de Lahbib Mohamed Abdelaziz, exacerbant les tensions déjà présentes au sein du Polisario. Cette escalade de la dissidence met en lumière une dynamique complexe où les tribus au sein du groupe séparatiste tentent de réaffirmer leur influence et leur contrôle sur les camps, remettant en question l’autorité de l’actuelle direction.
Le dernier congrès du Polisario, qui a reconduit Brahim Ghali à la tête de la milice en janvier, a été marqué par des incidents de défiance, illustrant une incertitude persistante quant à la légitimité du leadership actuel. Lahbib Mohamed Abdelaziz, en tant que dirigeant d’une faction armée au sein de la « gendarmerie », tente de se positionner comme un successeur potentiel, capitalisant sur ses liens familiaux et son influence.
La situation actuelle au sein de la milice séparatiste est caractérisée par des protestations internes, une atmosphère morose et des dissensions autour du nouveau « gouvernement », créant des fissures supplémentaires au sein des miliciens. Cette instabilité favorise davantage les initiatives visant à envisager voire à organiser un putsch, exacerbant les défis auxquels est confronté le Polisario.