Les réactions des citoyens ont amené le gouvernement à annuler sa décision d’augmenter les tarifs de l’eau et de l’électricité
La colère populaire contre l’augmentation prévue des tarifs de l’eau et de l’électricité, ainsi que l’augmentation de la taxe sur le transport urbain et des tarifs du fret, prévue dans le projet de loi de finances pour 2024, a apparemment poussé le gouvernement à faire marche arrière.
Mohamed Ghiath, président de l’équipe du Rassemblement National des Indépendants à la Chambre des représentants, a révélé qu’il a été décidé de ne pas augmenter les tarifs de l’eau et de l’électricité, outre la réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée sur le transport urbain (bus et tramway) et le transport de marchandises de 14 à 10 %.
Cette décision a été prise en concertation entre la majorité à la Chambre des représentants et le gouvernement, selon ce qu’a indiqué Ghiath dans un post sur son compte Facebook, lors d’une réunion tenue jeudi avec le ministre de l’Économie et des Finances et le ministre délégué chargé du Budget, en présence de tous les directeurs généraux.
Le projet de loi de finances pour 2024 avait proposé d’augmenter le taux d’imposition actuel de 7 %, appliqué aux opérations de vente et de livraison relatives à l’eau fournie par les réseaux publics de distribution et aux services d’assainissement fournis aux abonnés par les organismes d’assainissement, ainsi qu’à la location des compteurs d’eau.
Ainsi, le taux passerait à 8, 9 et 10 % respectivement en 2024, 2025 et 2026. De même, la taxe de 14 % actuellement appliquée à l’électricité serait portée à 16, 18 et 20 % les mêmes années.
Le projet de loi de finances propose également d’augmenter la taxe sur la valeur ajoutée sur les opérations de transport de passagers et de marchandises, à l’exception du transport ferroviaire, de 14 à 16, 18 et 20 % au cours des années 2024, 2025 et 2026.
Il est à noter que les augmentations envisagées par le gouvernement sur les factures d’eau et d’électricité ont suscité un large débat parmi les Marocains, qui se sont plaints des augmentations répétées qui ont affecté leur pouvoir d’achat.