L’Union Africaine (UA) a réitéré son soutien au recensement des populations dans les camps de Tindouf, confirmant ainsi l’importance de cette démarche, comme indiqué dans les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette décision a été prise lors d’une réunion du Conseil Paix et Sécurité de l’UA, mettant en avant la responsabilité des pays hébergeant des camps de réfugiés de collaborer avec les agences internationales pour documenter les réfugiés. Cette démarche vise à protéger leurs droits fondamentaux, à éviter le détournement de l’aide humanitaire, à garantir un accès adéquat à la nourriture, et à empêcher leur exploitation à des fins politiques ou leur militarisation.
Ces directives, valables pour tous les pays africains, incluent naturellement l’Algérie, qui a précédemment ignoré des appels similaires du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le projet de résolution actuel du Conseil de Sécurité des Nations Unies insiste également sur la nécessité d’enregistrer les réfugiés dans les camps de Tindouf, tout en soulignant l’importance de protéger les droits de l’homme au Sahara et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association.
L’Algérie, qui a souvent utilisé l’UA comme un bouclier politique sur la question du Sahara, se trouve désormais face à un dilemme. Va-t-elle autoriser le recensement des réfugiés à Tindouf, conformément aux directives de l’UA, ou va-t-elle continuer à ignorer ces appels, accentuant ainsi son isolement sur la scène internationale? La réponse de l’Algérie à cette question reste incertaine, mais l’UA a clairement mis en avant l’importance de cette démarche, mettant ainsi la pression sur l’Algérie pour qu’elle agisse en conséquence.