Le positionnement controversé de la France devant la Cour européenne de justice fait craindre une crise historique entre Rabat et Paris
Le représentant de la République française a choisi de défendre la position du Front Polisario et de contredire la position de la Commission européenne concernant l’examen par la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg du recours introduit par une organisation française contre l’accord de pêche maritime signé entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne.
Alors que la Commission européenne, en tant qu’organe exécutif de l’Union européenne, a défendu l’accord de pêche maritime avec le Maroc devant la Cour de justice de l’Union européenne, dénonçant « l’erreur juridique » consistant à « soumettre l’activité extérieure de l’Union européenne à l’approbation du Front Polisario », la France a choisi de défendre la position du Polisario et de l’Algérie.
Le représentant français a insisté sur le fait que les produits agricoles du Sahara ne devraient pas être inclus sous l’étiquette « Produit du Maroc », et a plaidé pour l’utilisation du terme « Sahara occidental ».
La position de la France intervient à un moment où de nombreux observateurs estiment que la crise diplomatique entre le Maroc et la France s’apaise, avec des signes tels que la visite du ministre français de l’économie, la réception du roi par l’ambassadeur de France, qui a suivi la visite d’une délégation militaire et diplomatique française à Laâyoune, et la nomination de l’ambassadeur du Royaume du Maroc à Paris. Tout cela soulève de nouvelles questions sur la nouvelle position de la France.