Certains ministres du gouvernement d’Aziz Akhannouch ressentent la pression, alimentant ainsi les spéculations sur un remaniement imminent du gouvernement dans les prochaines semaines, selon des sources du journal « Al Sabah ».
Certains ministres craignent apparemment un licenciement soudain en raison du manque d’efficacité dans leur travail sur le terrain ou des incertitudes concernant les accords signés avec les centres syndicaux pour apaiser les situations dans leurs secteurs respectifs. Ils s’inquiètent de leur capacité à suivre les préparatifs en cours pour que le Maroc accueille la Coupe d’Afrique en 2025 et la Coupe du Monde en 2030.
Les ministres s’attendent à un travail considérable dans la reconstruction de la région de l’Atlas avec un budget massif de 120 milliards de dirhams. Cela nécessite la mise en œuvre opportune de tous les programmes sectoriels et garantit la gouvernance financière ainsi que l’efficacité dans le travail. Le programme du gouvernement, qui fera l’objet de nombreuses modifications dans les mois à venir, sera également discuté après le 20 octobre, date limite de présentation de l’ensemble de la loi financière 2024 aux représentants de la nation.
Certains ministres ont récemment parlé à leurs proches, exprimant leur incertitude quant à leur maintien dans leurs fonctions ou à leur éventuel licenciement de leurs postes. Par conséquent, ils travaillent sous pression et dans l’attente. Cela pourrait avoir un impact négatif sur leur travail, d’autant plus que la plupart d’entre eux supervisent la préparation de projets de budgets sectoriels qui seront présentés au Parlement pour discussion, y compris l’ensemble de la loi financière 2024, le 20 octobre. Un ministre, s’exprimant anonymement à « Al Sabah », a déclaré qu’un remaniement ministériel est imminent et naturel, car il insuffle un nouvel élan à l’administration. Il ignore s’il fait partie des personnes considérées dans ce contexte ou s’il est exclu de la liste de ceux qui pourraient être exemptés. Le Maroc s’apprête à accueillir deux événements majeurs, la Coupe d’Afrique en 2025 et la Coupe du Monde en 2030, ce qui nécessite sérieux, force et courage dans la prise de décisions. Cela exige des efforts importants de dizaines de secteurs gouvernementaux de manière coordonnée, notamment en accélérant la reconstruction de la région de l’Atlas après le violent séisme qui a détruit des zones à Haouz, Chichaoua et Taroudant, soulignant la nécessité de dépenser sagement 120 milliards de dirhams tout en appliquant une gouvernance financière.
Des sources ont confirmé que les dirigeants de la majorité gouvernementale attendent avec impatience ce remaniement gouvernemental tant attendu. Ils se précipitent pour apporter des modifications à leurs curriculum vitae, qu’ils ont placés sur les bureaux de leurs dirigeants, attendant l’approbation. Certains ont lié leur éligibilité à la nomination aux résultats des conférences générales, en particulier au sein du Parti de l’Istiqlal et du Parti de l’Authenticité et de la Modernité. Les deux partis seront confrontés à des défis pour conserver certains noms de dirigeants tout en en excluant d’autres pour diverses raisons. Certains dirigeants n’ont même pas été autorisés à assister à la séance d’ouverture du Parlement, présidée par le Roi Mohammed VI, pour écouter son discours directement dans le dôme du Parlement.
Les dirigeants des partis de la majorité, y compris le Parti de l’Indépendance, le Parti de l’Authenticité et de la Modernité, et le Rassemblement National des Indépendants, se disputent pour assurer des postes ministériels tout en veillant à exclure certains partis de l’opposition qui se précipitent pour participer au gouvernement. Si nécessaire, cela pourrait impliquer l’exclusion du Parti de l’Indépendance.