Bien que le tremblement de terre d’Al Haouz ait accentué les vulnérabilités du pays, en particulier dans les régions rurales, l’unité et la coopération entre les Marocains nationaux et de la diaspora ont été réconfortantes. Cela reflète un engagement citoyen exemplaire, comme l’a noté le Think tank américain Wilson Center.
Dans une analyse publiée sur le site du Wilson Center, l’auteure Leila Hanafi a souligné le leadership des Marocains dans leur réponse à la crise. Ils ont agi en tant que professionnels de la santé en première ligne, bénévoles actifs et facilitateurs communautaires, travaillant de concert.
Hanafi a partagé son expérience en tant que commissaire juridique lors des soulèvements arabes, soulignant que la participation publique au Maroc est ancrée dans les valeurs du peuple, comme en témoigne la réponse au séisme.
En ce qui concerne la gestion des crises, Hanafi a noté que le Maroc se distinguait positivement de ses voisins. Par exemple, lors de la crise pandémique, le pays a rapidement mis en place des mesures sanitaires pour contenir la propagation du virus.
Elle a souligné que le progrès nécessite une planification méthodique, une approche qui se développe au Maroc. Les autorités et les intervenants locaux ont agi rapidement pour coordonner les secours et ont fait appel à un soutien international lorsque nécessaire.
Cependant, Hanafi a souligné que les disparités entre les zones urbaines et rurales pourraient limiter les capacités de gestion de crise du Maroc et les efforts internationaux au-delà de l’aide d’urgence.
Elle a également noté que les régions touchées présentaient des défis géographiques et socio-économiques, soulignant l’importance de tenir compte de ces contraintes dans l’aide aux communautés touchées.
Au niveau institutionnel, Hanafi a suggéré que le Maroc envisage d’élaborer une loi sur les catastrophes pour une gestion efficace des risques, avec l’aide technique internationale.
Elle a également souligné que l’assistance internationale pourrait aider à résoudre les problèmes réglementaires liés aux opérations internationales de secours en cas de catastrophe, soulignant l’importance de la préparation juridique.
Hanafi a insisté sur l’importance d’une approche intersectionnelle pour aborder les facteurs de vulnérabilité, en particulier avec la contribution de la communauté internationale.
Enfin, elle a souligné la nécessité que la réponse en matière de protection prenne en compte les besoins spécifiques des personnes affectées et soutienne les droits de l’homme, tout en favorisant une société résiliente et inclusive.