ONSSA suspend des licences après la découverte de pesticides non autorisés dans un envoi de pastèques à destination de l’Espagne
L’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires »ONSSA » a rompu son silence concernant un lot de pastèques rouges exporté du Maroc vers l’Espagne. Les analyses de laboratoire ont révélé la présence de résidus de méthomyl dépassant les limites autorisées par les lois de l’Union européenne.
Une source de l’ONSSA a déclaré qu’une fois informée via le système « RASEF » de l’Union européenne, une enquête a été menée et il s’est avéré que cela concernait un seul lot de pastèques et non l’ensemble des exportations destinées à ce marché. Il a été enregistré que le bureau avait interdit l’utilisation du méthomyl dans toutes les cultures à partir du 26 septembre de l’année précédente 2022.
La même source a indiqué que d’autres pays utilisent le méthomyl avec des limites maximales de résidus (LMR) pour les pastèques, comme le Japon avec 1 mg/kg, les États-Unis avec 0,2 mg/kg et 0,1 mg/kg selon le Codex Alimentarius. Il a confirmé que dès que le bureau a été informé de l’affaire, des enquêtes ont été menées, ce qui a conduit à identifier le champ concerné et à tracer l’expédition de pastèques exportée.
Il a été expliqué que des mesures ont été prises contre les contrevenants, notamment la suspension de la licence sanitaire de l’unité d’emballage concernée et la suspension de la licence de l’exportateur qui a réalisé l’exportation, en plus d’enquêtes pour identifier le circuit de commercialisation.
La source du journal a révélé que depuis le début de l’année 2023, seulement 5 notifications concernant les fruits et légumes en provenance du Maroc ont été enregistrées dans le système RASSF, sur un total de 497 notifications émises par ce système pour les produits importés de tous les pays européens.
Elle a confirmé qu’en 2023, l’ONSSA a prélevé 8 000 échantillons des produits alimentaires commercialisés au Maroc, contre 700 échantillons en 2018. Par exemple, les pays de l’Union européenne prélèvent en moyenne 4 500 échantillons chaque année.
Les médias espagnols ont rapporté des nouvelles depuis mardi concernant les résultats du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux en Espagne, connu sous le nom de « RASFF », concernant des niveaux élevés de pesticides à usage limité en Europe et non autorisés dans un lot de pastèques importées du Royaume.
Selon le site espagnol « HortoInfo » spécialisé dans les affaires agricoles, une quantité élevée de méthomyl a été détectée dans les pastèques marocaines, et jusqu’à présent, les points de vente et de distribution de ce lot de pastèques n’ont pas été identifiés, ce qui a conduit à une notification pour inspecter d’autres envois de pastèques suspects.
Le méthomyl est une substance similaire aux insecticides organophosphorés et peut être dangereux dans certains cas, en particulier s’il est consommé avec de l’alcool, car il peut affecter gravement le système nerveux et entraîner une insuffisance rénale aiguë.
La douane espagnole n’a pas saisi les expéditions locales « suspectes » de ces fruits, mais selon les tests effectués, les pastèques marocaines soumises à la surveillance de « RASEF » contiennent des résidus de ce pesticide de la famille des carbamates à une concentration de 0,38 +/- 0,19 mg/kg, alors que la limite autorisée, connue sous le nom de limite maximale de résidus (LMR), est fixée à 0,015 mg/kg.
Le Maroc est en tête de liste des pays les plus vendant des pastèques rouges sur les marchés de l’Union européenne. En avril de l’année en cours, il a vendu 249 % de plus que l’Espagne, soit environ 9,14 millions de kilogrammes de pastèques, tandis que Madrid n’a pu dépasser 2,62 millions de kilogrammes.
Le Maroc a également dépassé l’Espagne en termes de prix de vente de pastèques dans l’Union européenne au cours du mois d’avril, avec un prix moyen de 1,05 euro par kilogramme, soit le prix moyen auquel les pastèques marocaines ont été vendues ce mois-là, permettant au Maroc de réaliser un total de 1,23 euro par kilogramme et de gagner 11,29 millions d’euros, contre 2,76 millions d’euros gagnés par l’Espagne pour la vente de pastèques sur le marché de la Communauté au cours du mois d’avril.
