Tanger : Sadiki lance le projet de création de la première couveuse d’espèces marines au Maroc

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural, des Eaux et Forêts, M. Sadiki, a lancé aujourd’hui, mardi 18 juillet, à la commune d’Agzennaya, près de la ville de Tanger, le projet de création de la première couveuse d’espèces marines au Maroc.

Ce projet de couveuse d’espèces marines s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de développement des écosystèmes marins. Il s’agit du premier projet de ce genre au Maroc visant à produire des alevins de haute qualité, et il permettra de produire environ 30 millions de jeunes poissons marins locaux.

Le projet, dont la directrice générale de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture, Mme Majda Maârouf, ainsi que des représentants des autorités locales, des institutions liées à la pêche maritime, des acteurs économiques et des élus ont assisté à la cérémonie de lancement des travaux, s’étend sur une superficie de 2,28 hectares, avec un investissement atteignant 120 millions de dirhams.

Ce projet national exemplaire vise à fournir au secteur de l’aquaculture une source d’approvisionnement en jeunes poissons, car la production de jeunes poissons est un pilier essentiel pour assurer la durabilité des projets d’aquaculture spécialisés dans la production de poissons.

Cette première couveuse au Maroc produira environ 30 millions de jeunes poissons locaux de différentes espèces de haute qualité, telles que la dorade, le pagre royal et le corb. Elle fournira également d’autres espèces pour approvisionner les fermes nationales d’aquaculture.

Dans ce contexte, M. Sidiki a souligné, dans une déclaration à la presse, que ce projet est le premier du genre au Maroc visant à produire des jeunes poissons, et que l’État lui a accordé un soutien financier sous forme de subvention d’investissement d’une valeur de 20 millions de dirhams pour l’acquisition d’équipements d’écloserie.

Il a ajouté que ce secteur revêt une importance capitale dans la stratégie « Halieutis » dans sa deuxième version, qui permettra au Maroc de développer une production abondante et de promouvoir le développement équilibré, qualitatif et durable du secteur de la pêche maritime. Il a souligné que ce type de production permet de réduire la pression sur les ressources marines et de les valoriser.

Le ministre a également précisé que ce projet s’inscrit dans le cadre de la vision éclairée et de la stratégie importante lancées par le Roi Mohammed VI en 2009, et qu’il constitue un point de départ important pour généraliser cette expérience dans différentes régions du Maroc sur des bases scientifiques.

De son côté, Mme Maârouf a souligné que ce projet est totalement en accord avec les stratégies de l’Agence Nationale, qui ne ménage aucun effort pour soutenir ces projets dans le cadre de la mise en œuvre de la politique à long terme et judicieuse du Maroc en matière d’aquaculture, ainsi que pour soutenir et fournir un environnement propice aux investissements dans ce secteur, qui connaîtra à l’avenir un développement important et remarquable.

Elle a ajouté que le développement responsable des activités d’aquaculture s’inscrit dans le cadre de la préservation des ressources marines, de la réduction des dommages environnementaux et de la garantie de la sécurité alimentaire, ainsi que de son rendement économique et de son rôle dans l’emploi dans la région.

De son côté, le responsable du développement du projet chez « Aquago », Chafik Dahane, a déclaré à l’Agence Marocaine de Presse et à sa chaîne d’information M24 que le projet reflète l’ouverture du Maroc aux projets économiques de qualité, en particulier ceux qui apportent une valeur ajoutée au secteur de la pêche maritime, où le Maroc est un pays de référence, ainsi que les efforts continus du Royaume pour encourager les investissements visant non seulement à renforcer l’économie, mais aussi à préserver et soutenir l’environnement et les ressources naturelles sous toutes leurs formes.

Il a ajouté que le soutien offert par le Maroc pour encourager les investissements dans le cadre de sa stratégie de développement des écosystèmes marins témoigne de la vision éclairée du Royaume pour valoriser ses ressources de manière intégrée et développer ce qui est appelé l’économie verte, qui garantit un développement durable et équilibré et jette les bases de l’avenir, à une époque où le monde a besoin d’investissements rationnels qui ne s’épuisent pas les ressources, mais les préservent et les soutiennent.

Il convient de noter que le développement durable du secteur de l’aquaculture au niveau national repose, entre autres, sur le renforcement du système de cette activité, en particulier la disponibilité et l’accès aux principaux intrants du marché national, en particulier les jeunes poissons de qualité conformes aux normes internationales, à un coût qui renforce la compétitivité et la durabilité des fermes d’aquaculture marine.