Selon un rapport récent de la Banque mondiale, la mise en œuvre complète de réformes audacieuses pourrait stimuler considérablement la croissance économique du Maroc. Ces réformes, axées sur le renforcement du capital humain, l’implication économique et la productivité des entreprises, ouvriraient la voie à une croissance généralisée et à la création d’emplois.
Dans un rapport récemment publié intitulé « De la reprise à l’accélération : la trajectoire de croissance économique du Maroc à travers les réformes », la Banque mondiale met en évidence l’importance vitale de la mise en œuvre de réformes majeures pour catalyser la croissance économique du Maroc.
L’étude souligne que jusqu’à présent, la croissance économique du pays a été principalement tirée par l’accumulation de capital fixe, avec des gains de productivité limités et une contribution insuffisante de la main-d’œuvre, malgré des conditions démographiques favorables. Afin de libérer le plein potentiel productif du Maroc et d’atteindre les ambitieux objectifs du Nouveau Modèle de Développement, la mise en place d’un programme de réformes diversifié et soutenu s’avère cruciale.
D’après les simulations présentées dans le rapport, un tel programme de réformes favoriserait l’amélioration du capital humain, l’inclusion des jeunes et des femmes sur le marché du travail, ainsi que l’optimisation de la formation des travailleurs. Ces réformes contribueraient également à diversifier les sources de croissance économique, créant ainsi des emplois et réduisant la pauvreté.
« Pour continuer à créer des emplois et à réduire la pauvreté, l’économie marocaine doit diversifier ses moteurs de croissance », souligne Jesko Hentschel, directeur des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale. Le Nouveau Modèle de Développement met notamment l’accent sur l’implémentation de réformes ambitieuses visant à dynamiser l’investissement privé, à stimuler l’innovation, à promouvoir l’inclusion des femmes sur le marché du travail et à renforcer le capital humain.
Le rapport analyse également la performance économique du Maroc en 2021, au cours de laquelle le pays a enregistré un taux de croissance prévu de 5,3 %. Cette performance exceptionnelle a été soutenue par le secteur agricole marocain, la reprise de la demande étrangère pour les exportations industrielles et agricoles, ainsi que par des politiques macroéconomiques favorables. Toutefois, la reprise reste inégale, avec une baisse plus prononcée du chômage dans les zones rurales que dans les zones urbaines.
Malgré l’impact significatif de la pandémie sur l’économie marocaine, la reprise en cours commence à atténuer les effets sociaux de la crise sanitaire. Néanmoins, il faudra du temps avant que les taux de pauvreté ne reviennent aux niveaux d’avant la pandémie, malgré les efforts du gouvernement visant à soutenir les ménages vulnérables par le biais de programmes de transferts monétaires.
Alors que les recettes publiques connaissent une hausse, le gouvernement marocain parvient à réduire son déficit budgétaire en se tournant principalement vers les marchés intérieurs pour répondre à ses besoins de financement. Toutefois, la hausse des prix de l’énergie et la chute des recettes touristiques ont entraîné une augmentation du déficit du compte courant du pays.
Enfin, le rapport souligne l’importance d’une gestion prudente des vulnérabilités macro-financières afin d’assurer une reprise économique durable. Bien que la politique monétaire expansionniste et le soutien de la Banque centrale aient aidé le secteur financier marocain à résister à la tempête, le taux élevé de prêts non performants nécessite une attention continue.
Malgré ces défis, le rapport de la Banque mondiale souligne que la mise en œuvre complète des réformes préconisées pourrait donner un puissant élan à la croissance économique du Maroc. En renforçant le capital humain, en favorisant l’inclusion économique et en stimulant la productivité des entreprises, le pays pourrait ouvrir la voie à une croissance généralisée et durable, créant ainsi de nouvelles opportunités pour ses citoyens.
En conclusion, la mise en place de réformes de grande envergure est essentielle pour stimuler la croissance économique du Maroc. Les réformes proposées, axées sur le renforcement du capital humain, la promotion de l’inclusion économique et l’amélioration de la productivité des entreprises, ouvrent la voie à une croissance généralisée, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Elles offrent ainsi de nouvelles perspectives pour l’économie marocaine malgré les défis qui subsistent.