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Ibrahim Ghali confirme le soutien de l’Algérie dans le conflit du Sahara marocain

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Le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a publiquement et pour la première fois admis que l’Algérie avait soutenu militairement et politiquement le front séparatiste dans le conflit du Sahara marocain pendant de nombreuses décennies. Cette déclaration, bien qu’elle ne soit pas surprenante, renforce l’idée largement établie selon laquelle l’Algérie est pleinement impliquée dans ce différend.

La déclaration de Brahim Ghali, leader du Front Polisario, confirmant le soutien militaire et politique de l’Algérie dans le dossier du Sahara, ne fait que confirmer les conclusions déjà largement établies. Cette affirmation vient renforcer les recommandations des Nations Unies ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité, qui ont régulièrement souligné la responsabilité de l’Algérie dans ce litige territorial.

Ghali a fait ses déclarations après une réunion interne du front Polisario, qui lutte pour l’indépendance de l’ancienne colonie espagnole. Il a remercié et loué l’Algérie, qui héberge les camps de réfugiés de Tindouf, pour le soutien logistique, financier et politique qu’elle octroie aux séparatistes. Ghali a également exprimé sa profonde gratitude au président algérien Abdelmadjid Tebboune pour son soutien constant.

En confirmant ces faits, Brahim Ghali a apporté une confirmation concrète du rôle prépondérant de l’Algérie dans le différend concernant le Sahara marocain. Cette déclaration vient renforcer les conclusions du rapport annuel du Secrétaire général des Nations Unies sur le conflit du Sahara, qui encourage instamment tous les pays de la région à s’engager dans des négociations politiques de « bonne foi » en vue de résoudre définitivement ce litige.

Le rapport a par ailleurs noté la volonté des Nations Unies de tenir des réunions intensives avec toutes les parties prenantes, y compris le Maroc, l’Algérie et le Front Polisario. Le rapport a constaté qu’“il n’y a toujours pas de confiance dans la région malgré les efforts internationaux”. Il a évoqué les efforts déployés par Staffan De Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara, pour concilier les positions des parties au litige.

Selon Mohamed Salem Abdel-Fattah, responsable de l’Observatoire sahraoui des médias et des droits de l’homme, les développements récents concernant la question du Sahara ont clairement mis en évidence le rôle de l’Algérie dans ce dossier, à travers une escalade politique et médiatique dirigée contre le Maroc. Il a souligné que l’Algérie est devenue l’interlocuteur principal des Nations Unies et de la communauté internationale dans ce contexte. Abdel-Fattah a également noté que l’Algérie ne se contente plus de s’opposer au Maroc, mais s’attaque également aux forces internationales qui soutiennent l’initiative d’autonomie dans les régions du sud du Maroc. À titre d’exemple, il a mentionné la position de l’Algérie concernant le soutien de l’Espagne à la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Abdel-Fattah a aussi pointé “la détérioration des services sociaux et économiques dans les camps de Tindouf, dont l’Algérie est directement responsable”. Il a dénoncé “les violations flagrantes des droits de l’homme commises par les dirigeants du Polisario” dans les camps, où règnent “des tensions sécuritaires, sociales et politiques”.

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