Après la visite d’Abdelmajid Tebboune à Moscou et sa rencontre avec Vladimir Poutine, la diplomatie algérienne s’est engagée dans des efforts intenses en Europe afin de rassurer les pays occidentaux et de renforcer les relations avec certains d’entre eux. Cependant, ce périple européen s’est rapidement transformé en une opportunité pour l’Algérie de promouvoir son agenda hostile envers le Maroc.
Lors de sa tournée européenne en Italie, en Serbie et en Allemagne, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a clairement affiché son objectif principal, sans chercher à le dissimuler : aborder la question du Sahara lors de toutes ses réunions avec les responsables européens. Les discours prononcés par le ministre et les communiqués émis par son ministère témoignent de cette volonté.
« Dans notre région, il y a aussi la question du Sahara occidental qui influe directement sur la déstabilisation de toute la région. Le non règlement du dossier a entravé et continue d’entraver la réalisation de l’intégration régionale bénéfique pour nos pays », a-t-il déclaré lors d’un point de presse commun avec son homologue Serbe, tout en se permettant de souligner la similitude entre la question du Sahara et celle du Kosovo, un pays à majorité musulmane que l’Algérie, qui prétend défendre les nations musulmanes, reconnait pas.
Dans un autre communiqué, le ministère algérien affirme que Attaf et Robert Habeck, chancelier et ministre allemand de l’économie et de la protection du climat, «ont passé en revue la réalité des relations entre l’Algérie et l’Union européenne et les moyens pour les partenaires européens d’apporter un plus grand soutien aux efforts déployés par notre pays pour répandre la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel et du Sahara ».
L’Algérie persiste à chaque occasion dans ses démarches diplomatiques et son discours politique hostile envers tout ce qui concerne le Maroc, révélant ainsi un éloignement du réalisme politique et d’une bonne compréhension de la réalité régionale et internationale, qui favorise le Maroc. Alors que le voisin oriental insiste sur une rhétorique qui néglige la dimension idéologique.