Dimanche 5 octobre 2025, le débat politique sur le plateau de la chaîne 2M, dans l’émission « Nkouno Wadhin » animée par Jamâa Kolhassan, a pris des allures de véritable séance de reddition de comptes en direct pour le gouvernement.
Le programme a été marqué par un échange tendu entre la jeunesse et les représentants de la majorité, focalisé sur la gestion des secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que sur les accusations de corruption visant certains partis dont des membres ont été incarcérés.
Alors que les jeunes s’apprêtaient à adresser des critiques sévères, la députée du PAM, Najwa Koukouss, a choisi de s’exprimer au nom de son parti et non au nom du gouvernement. Interrogée sur le silence de l’exécutif face aux manifestations, elle a souligné qu’elle « ne parlerait pas au nom du gouvernement » et s’est limitée à des généralités largement connues du public.
À proximité, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau et secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, a adopté une posture similaire. Tout en assumant la responsabilité de son département, il a insisté sur le fait qu’il s’exprimait « en tant que secrétaire général du parti » lorsqu’il a été confronté aux questions sur le chômage et la situation des jeunes.
Ces interventions, ainsi que d’autres apparitions médiatiques de membres de la majorité, révèlent une certaine désorganisation au sein de l’exécutif face aux revendications de la « Génération Z ». Elles semblent confirmer l’émergence d’un clivage interne, soulevant des interrogations sur la cohésion réelle de la coalition et sur la manière dont chaque parti cherche à séduire le jeune électorat, tout en laissant de côté les slogans de solidarité gouvernementale affichés au début du mandat.
En définitive, la prestation de Baraka et Koukouss sur 2M met en lumière les tensions au sein de la majorité et illustre les difficultés de l’exécutif à répondre de manière unifiée à une mobilisation citoyenne inédite et exigeante.






