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Les camps de Tindouf connaissent une nouvelle vague de tensions. Des policiers en poste dans ces camps ont lancé un mouvement de protestation pour dénoncer six mois de salaires impayés, selon un communiqué du Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (FORSATIN).
Une colère grandissante face à l’indifférence du Polisario
Dans un premier temps, les agents de police ont tenté des actions discrètes en organisant des sit-in sur leurs lieux de travail. Toutefois, ces initiatives n’ont suscité aucune réaction de la part des dirigeants du Polisario, qui restent sourds à leurs revendications. Face à cette inertie, plusieurs policiers, rejoints par leurs familles, sont passés à une contestation plus visible en manifestant devant le siège de la "primature" dans le camp de Boujdour.
Un climat d’insécurité alarmant dans les camps
Ce mouvement de contestation intervient alors que les camps de Tindouf sont plongés dans un climat de chaos sécuritaire sans précédent. Criminalité en hausse, enlèvements et trafic d’êtres humains se multiplient, profitant du manque de contrôle et de l’inefficacité des milices du Polisario.
Depuis plusieurs années, ces camps sont devenus le terrain de jeu des trafiquants de drogue qui imposent leur loi en toute impunité, souvent avec la complicité de hauts responsables du Polisario. L’incapacité des autorités locales à assurer l’ordre alimente ainsi un sentiment de frustration croissant parmi la population et les forces de sécurité.
Alors que la situation continue de se détériorer, l’inaction du Polisario face aux revendications des policiers risque d’aggraver encore davantage la crise sociale et sécuritaire à Tindouf.