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Le refus du gouvernement d'aborder la crise des facultés de médecine suscite l'indignation des députés de l'opposition "vidéo"

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Le gouvernement a essuyé aujourd'hui un revers cinglant en refusant de répondre à la demande de quatre groupes parlementaires, de la majorité et de l'opposition, de débattre de la crise des facultés de médecine et de la grève des examens par les étudiants. Face à cette attitude jugée "irrespectueuse", les députés de l'opposition ont quitté la séance en signe de protestation.

Le président de la Chambre des représentants, Mohamed Sabbari, a annoncé que le gouvernement avait décliné l'invitation à s'exprimer sur ce sujet sensible. Cette décision a déclenché un tollé au sein de l'hémicycle, tant du côté de la majorité que de l'opposition.

Le groupe parlementaire istiqlalien a réclamé la suspension de la séance afin de permettre une concertation et de tenter de comprendre les raisons de ce refus du gouvernement. Le groupe PAM a abondé dans ce sens, tandis que le président du groupe RNI a appelé à un report de la séance pour mieux cerner la position du gouvernement.

Rachid Hammouni, du groupe socialiste progressiste a fustigé l'attitude du gouvernement, la qualifiant de "mépris" envers le Parlement et les étudiants. Il a dénoncé l'absence du ministre de l'Enseignement supérieur, M. Abdellatif Miraoui, qu'il a accusé d'être à l'origine de la crise.

M. Abdallah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD, a souligné que l'absence du ministre ne justifiait pas le refus du gouvernement de débattre de ce dossier crucial. Il a rappelé que le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile était présent lors des discussions entre le gouvernement et les étudiants et qu'il aurait pu s'exprimer devant le Parlement.

Abderrahim chahid, président du groupe de l'opposition Ittihadi, a qualifié l'attitude du gouvernement de "mascarade" et a insisté sur l'importance de ce débat pour informer et rassurer les citoyens. Il est à noter que c'est la première fois, depuis des mois de revendications, que le bureau de la Chambre des représentants a accepté de transmettre une demande au gouvernement, formulée par quatre groupes parlementaires de la majorité et de l'opposition, en vertu de l'article 152 du règlement intérieur de la Chambre.

Cette demande porte sur la crise que traversent les facultés de médecine et de pharmacie en raison de la grève des examens par les étudiants. L'article 152 du règlement intérieur de la Chambre des représentants accorde le droit de parole à la fin de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales pour traiter d'un sujet d'actualité urgent nécessitant d'être éclairé et porté à la connaissance de l'opinion publique nationale.

Le président du groupe ou groupe parlementaire informe le président de la Chambre par écrit des demandes émanant des députés et députées membres ou affiliés au groupe ou groupe parlementaire concernant la demande de prise de parole sur un sujet d'actualité urgent, au moins 24 heures avant l'ouverture de la séance.

Le président de la Chambre informe le gouvernement de l'objet desdites demandes et programme les sujets en accord avec lui. Le gouvernement a le droit de fournir des informations, des données et des éclaircissements sur les questions soulevées par les députés.

Si les demandes de prise de parole sur un sujet d'actualité urgent ne peuvent être programmées au cours de la première semaine de la demande, elles sont programmées la semaine suivante.

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