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Après deux jours d’intenses échanges à Tanger, la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée s’est achevée aujourd’hui avec la présentation du rapport de synthèse des travaux. Cette rencontre, tenue sous le thème « La régionalisation avancée, entre les défis d’aujourd’hui et de demain », a réuni plus de 1 500 participants, parmi lesquels des membres du gouvernement, des présidents de régions, des élus, des experts et des acteurs économiques.
Des conventions pour opérationnaliser la régionalisation
Lancée sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, cette édition avait pour ambition d’évaluer les neuf années d’application de la régionalisation avancée et de tracer une feuille de route pour accélérer son déploiement. À cet effet, plusieurs conventions-cadre ont été signées entre le gouvernement et les Conseils régionaux, notamment dans des secteurs prioritaires comme la gestion de l’eau, l’investissement et la mobilité.
Mbarka Bouaida, présidente de l'Association des régions du Maroc (ARM), a souligné que l’enjeu principal réside dans le renforcement du rôle des régions pour relever les défis du développement territorial. "Il est temps de passer à l'opérationnalisation et de renforcer leur participation dans l'attractivité de l’investissement et la gestion des ressources hydriques", a-t-elle déclaré.
Des priorités stratégiques identifiées
Les débats ont mis en avant les axes stratégiques pour la prochaine étape :
Investissement régional : Intégrer les régions dans les stratégies nationales pour dynamiser la croissance économique.
Gestion des ressources hydriques : Créer un cadre participatif pour une meilleure prise en charge du stress hydrique.
Transport public : Moderniser la gestion des bus urbains via des contrats délégués et des investissements ciblés.
Gestion des déchets : Optimiser les programmes pour une gestion durable et efficace à l’échelle locale.
Le Message Royal comme cadre d’orientation
Le Message Royal, lu lors de l’ouverture par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, a insisté sur l’importance d’une vision claire et consensuelle pour cette réforme institutionnelle. L’objectif est de faire des régions des acteurs majeurs des politiques publiques en leur transférant pleinement les compétences prévues par la loi-cadre 111-14.
Une mobilisation pour l’avenir
Au-delà des constats et des défis identifiés, cette deuxième édition marque un tournant pour la régionalisation avancée. Avec un budget des régions multiplié par plus de huit entre 2015 et 2025, les assises ont mis l’accent sur la nécessité d’une méthodologie commune entre l’État et les régions pour concrétiser leurs ambitions.
La clôture de ces Assises constitue une étape clé dans la mise en œuvre de ce chantier stratégique, essentiel pour répondre aux besoins de développement territorial et préparer le Royaume aux grands défis futurs, dont l’organisation de la Coupe du Monde 2030.
