C’est un plébiscite net et sans équivoque pour Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur a été élu, dimanche 18 mai, à la tête du parti Les Républicains (LR), remportant 74,31 % des voix face à Laurent Wauquiez, son unique adversaire, qui n’a recueilli que 25,69 %, selon les résultats officiels.
Cette élection, très attendue par les militants de la droite, consacre la percée fulgurante d’un homme encore discret sur la scène nationale il y a quelques mois. Depuis sa nomination au ministère de l’Intérieur en septembre 2024, Bruno Retailleau a su bâtir une image d’homme d’autorité et de consensus, séduisant une base électorale en quête de stabilité et de renouveau après les échecs successifs de la droite, notamment celui de 2022.
Sa présence remarquée place Beauvau, son discours sécuritaire assumé et sa capacité à rassembler au-delà des clivages internes ont progressivement consolidé sa stature. Désormais propulsé au sommet du parti, il apparaît comme l’un des favoris naturels pour porter les couleurs des Républicains à la présidentielle de 2027.
En face, la défaite de Laurent Wauquiez est un coup dur. Longtemps vu comme le dauphin de la droite traditionnelle, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes voit son influence sérieusement ébranlée. Ce revers électoral, cinglant, risque de reléguer ses ambitions présidentielles au second plan et de fragiliser sa position dans les instances du parti.
Désormais aux commandes, Bruno Retailleau promet de redonner souffle et clarté à une formation en perte de repères. Sa mission : ressouder les rangs, reconnecter avec l’électorat historique de la droite et préparer méthodiquement la reconquête de 2027. Reste à transformer cette victoire interne en dynamique nationale. Les prochains mois seront scrutés de près.
