Ministre de la Pêche espagnol : Les négociations entre le Maroc et l’UE concernant le renouvellement de l’accord de pêche sont « extrêmement positives »

Le ministre espagnol de l’Agriculture et de la Pêche, Luis Planas, s’est montré très optimiste quant à la signature d’un nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne.

Luis Planas a exprimé sa confiance dans la signature du nouvel accord « dans les plus brefs délais », après l’expiration du protocole de l’accord le lundi suivant, le 17 juillet.

Lors d’une déclaration aux journalistes à Cordoue, rapportée par les médias espagnols vendredi dernier, Planas a déclaré que la commission mixte de l’accord entre l’Union européenne et le Maroc s’était réunie à Bruxelles hier jeudi et a souligné que les pourparlers sur cette question étaient « très positifs et intéressants ».

Le responsable gouvernemental espagnol a réitéré ce que le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait dit, à savoir que l’accord était toujours « en vigueur » et que le protocole relatif à la pêche prendrait fin au début de la semaine prochaine.

Planas a souligné que la position de l’Espagne était très claire, à savoir le soutien de l’Union européenne et du Maroc pour la conclusion d’un nouveau protocole pour les quatre prochaines années.

En résumé, le ministre espagnol de la Pêche était « optimiste » et espère que cette période d’interruption sera la plus courte possible.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé mercredi dernier à Rabat que le Maroc déciderait de l’avenir de la coopération avec l’Union européenne en matière de pêche en fonction de l’évaluation que le gouvernement effectuera en consultation avec les partenaires européens.

Bourita a précisé lors d’une conférence de presse à l’issue de la troisième réunion ministérielle des pays de l’Atlantique Sud que « l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne est toujours en vigueur. En revanche, le protocole de pêche, conclu pour une durée de quatre ans (2019-2023), expire le 17 juillet en cours ».

Ainsi, il s’agit, a ajouté le ministre, d’une expiration « programmée » depuis la signature du protocole pour une durée de quatre ans à partir du 18 juillet 2019.

Bourita a souligné que la mise en œuvre du protocole « est satisfaisante », notant que la coopération a été « positive et mutuellement bénéfique » au cours de cette période.

Quant à l’avenir de l’accord de pêche maritime, le ministre a confirmé qu’il y avait une réflexion en cours au sein du gouvernement marocain, qui prend en compte trois critères.

Il a expliqué que le premier critère est de nature théorique, en insistant que le Maroc donne aujourd’hui la priorité aux partenariats « avec une valeur ajoutée plus claire », conformément à la vision et à la politique étrangère définies par le roi Mohammed VI.

Il a ajouté que le Maroc aspire à établir des partenariats plus avancés, dans lesquels la valeur ajoutée marocaine serait plus forte.

Concernant le deuxième critère, le ministre a expliqué que le Royaume a élaboré une stratégie nationale pour la pêche maritime appelée « Halieutis » et a développé une vision spécifique pour le développement du secteur, prenant en compte les aspirations des parties prenantes et exigeant l’adéquation dans le cadre de l’interaction avec les partenaires.

Le troisième critère que le gouvernement prend en compte dans sa réflexion et son évaluation, a poursuivi Bourita, est lié aux données scientifiques, dans le but de préserver cette ressource naturelle importante pour le Maroc et les Marocains et d’assurer sa durabilité.

Le ministre a souligné que « le Maroc interagira donc avec le côté européen sur la base de cette réflexion en cours », mettant en évidence que « le dialogue et la coopération avec les partenaires européens sont constants ».