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Marco Rubio nommé ministre des Affaires étrangères par Trump : une nomination qui durcit la posture américaine envers l'Algérie

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Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a désigné Marco Rubio comme ministre des Affaires étrangères, un choix qui suscite déjà de vives réactions, notamment en raison des positions fermes de Rubio à l'encontre de l'Algérie. En effet, Rubio, connu pour ses critiques acerbes envers les régimes considérés comme antidémocratiques, n'a jamais caché son animosité envers le gouvernement algérien, qu'il a décrit à plusieurs reprises comme un "régime dictatorial" hostile aux intérêts américains.

Le sénateur de Floride, fervent défenseur des droits de l'homme et de la démocratie, a régulièrement pris position contre l'implication de l'Algérie dans le conflit du Sahara, arguant que son soutien au front séparatiste nuisait à la stabilité régionale, notamment dans la zone du Sahel. Il a d'ailleurs été à l'initiative de plusieurs appels à l'instauration de sanctions économiques américaines contre l'Algérie, notamment en raison de ses achats d'armements russes, qu'il considère comme une menace pour la sécurité de la région.

Ce choix de Trump pourrait exacerber les tensions entre Washington et Alger, d'autant plus que l'Algérie, ces dernières années, a cherché à améliorer son image sur la scène internationale, notamment en renforçant ses relations avec l'Union européenne et d'autres acteurs mondiaux. Avec Rubio à la tête du Département d'État, il semble que l'Algérie devra faire face à une diplomatie américaine encore plus critique et exigeante.

Ce positionnement risque de compliquer les récentes tentatives de l'Algérie d’améliorer son image sur la scène internationale et de renforcer ses relations avec des pays de l'Union européenne, tels que l’Espagne. Avec Rubio à la tête de la diplomatie américaine, les relations algéro-américaines pourraient devenir plus tendues, ce qui inciterait l’Algérie à revoir sa stratégie diplomatique face à Washington.

Rubio n’a jamais caché ses critiques envers le régime algérien, qualifié par ses soins de "dictatorial" et membre d’une "alliance internationale d’États oppressifs" contraires aux intérêts des États-Unis. Rubio a également dénoncé à plusieurs reprises le gouvernement algérien pour sa "répression des libertés" et ses "politiques étrangères déstabilisatrices", ce qui a fait de lui une cible de la diplomatie algérienne, qui le considère comme un adversaire redoutable.

Par ailleurs, Rubio a mené une campagne au Sénat pour faire appliquer des sanctions CAATSA contre l’Algérie en raison de ses achats massifs d’armements russes, qu'il considère comme une course aux armements menaçant la stabilité de l’Afrique du Nord.

Cette nomination est perçue comme un atout diplomatique pour le Maroc, allié stratégique des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Rubio a fréquemment salué le rôle du Maroc comme "modèle de stabilité" et a plaidé pour un renforcement de la coopération sécuritaire et militaire avec Rabat. En décembre 2020, il a soutenu la reconnaissance par l’administration Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara, confirmant ainsi son soutien indéfectible au royaume.

L’élection de Trump a suscité une satisfaction notable au Maroc, car elle laisse présager la continuité des engagements pris envers le Royaume, y compris l’ouverture d’un consulat américain dans les provinces du Sud et le lancement d’investissements dans ces régions.

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