Said Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (algérienne), prévoit de faire un voyage important à Moscou pour rencontrer de hauts responsables du ministère de la Défense et du commandement militaire russes.
Les sources de « Maghreb intelligence » indiquent que ce voyage devrait avoir lieu pendant l’été, et la date du 27 juillet a été proposée comme premier jour. Cependant, rien n’a été officiellement confirmé à ce jour entre les deux pays en raison des nouvelles perturbantes à Moscou et en Algérie : les incendies de forêt et les graves dommages dans le voisin de l’est et les développements inquiétants sur le front ukrainien avec la Russie, ce qui rend la « grande tournée » de Chengriha menacée de retard ou du moins de report. Mais selon les sources, le côté algérien est optimiste quant à la réalisation de ce voyage cet été car les risques sont énormes et très sensibles.
Les mêmes sources indiquent que Chengriha se hâte de se rendre à Moscou pour discuter d’un accord final concernant le programme des manœuvres militaires conjointes qui seront organisées par les soldats algériens et russes fin 2023 et début 2024 sur le sol algérien pour renforcer la préparation des unités de combat de l’armée algérienne en cas de conflit majeur avec un « adversaire puissant ».
Il est étrange que le chef de l’armée algérienne veuille faire venir les officiers militaires russes présents sur le front contre l’Ukraine en Algérie afin de transmettre leur expérience aux officiers algériens et leur permettre de faire face aux conditions concrètes du champ de bataille, considérant que l’expérience russe est hautement valorisée par les dirigeants de l’armée algérienne qui souhaitent renforcer le partenariat militaire avec la Russie de Vladimir Poutine malgré les fortes critiques suscitées par l’Occident, qui n’apprécie guère ces derniers temps le rapprochement rapide de l’Algérie avec le Kremlin. Mais est-ce que Poutine accepterait de vider le front de guerre contre l’Ukraine de ses officiers ?
Cependant, Chengriha ne se soucie pas de telles questions, car il croit que le salut de l’Algérie viendra de Moscou, qui fournit plus de 80% de l’équipement militaire de l’Armée nationale populaire. D’autres sources indiquent que Chengriha négocie secrètement pour établir une base militaire russe sur le sol algérien. Ces informations n’ont pas encore été confirmées en raison du mystère entourant ce sujet, qui est hautement confidentiel au sein du régime algérien.