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Le Centre Mogador d’Études et de Recherches a adressé une lettre au gouvernement, sollicitant l’ouverture d’une enquête centrale pour élucider les circonstances ayant conduit à la disparition du pont historique de Tidzi, ainsi que des matériaux de construction anciens et gravés qui le composaient.
Dans ce courrier, le Centre souligne son rôle dans la préservation du patrimoine architectural matériel de la région d’Essaouira et son engagement contre le trafic et la vente illégale d’objets historiques. Il en profite également pour saluer les efforts déployés par les cadres de la délégation de la Culture à Essaouira en matière de préservation des monuments patrimoniaux.
Par ailleurs, le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a également interpellé le gouvernement pour demander une enquête sur la destruction et la disparition du pont de Tidzi.
Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire, a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, rappelant que la région d’Essaouira regorge de monuments historiques, certains datant de l’Antiquité, d’autres de l’époque du Protectorat. Il a souligné que, bien que cet héritage culturel devrait servir de levier pour le développement touristique de la région, l’opinion publique locale et nationale est consternée par des pratiques portant atteinte à ce patrimoine. La disparition du pont de Tidzi, qui a littéralement été effacé de la surface de la terre, constitue l’exemple le plus récent, suscitant de nombreuses interrogations et hypothèses sur les motivations derrière ce crime culturel.
Bouanou a exhorté le ministre à révéler les circonstances entourant cet acte, qui inclut même le déplacement des débris du pont vers un lieu inconnu, alors que celui-ci était constitué de pierres gravées et de briques utilisées dans la construction des kasbahs historiques.
Ce pont, témoignage d’une esthétique architecturale remarquable, date des années 1920 et appartient à l’époque coloniale. Il est associé à des événements historiques marquants, notamment la résistance des combattants de l’Atlas après l’exil du Sultan Mohammed V en 1953. Situé à plus de quatre kilomètres des habitations, près du bassin de Tidzi, il représentait un trésor patrimonial isolé, mais d’une valeur inestimable.
