Lors de l’audience de ce vendredi, Saïd Naciri a vivement dénoncé ce qu’il présente comme une campagne de déstabilisation à son encontre. L’ancien président du Wydad a explicitement accusé « des personnes de son entourage » et « une femme lui étant hostile » d’avoir orchestré un système de corruption visant à influencer le cours de la justice.
« Certains ont payé des témoins pour qu’ils déposent contre moi », aurait déclaré Naciri selon ses avocats, M’barek El Meskini et Achraf Jadoui. Ces accusations graves, portées devant la cour d’appel de Casablanca, visent particulièrement deux individus que la défense décrit comme « animés par une rancune personnelle ».
Les conseils de Naciri ont insisté sur ce qu’ils qualifient de « contradictions flagrantes » dans les dépositions des témoins, suggérant une possible coordination de leurs récits. « Quand on analyse les chronologies et les versions présentées, les incohérences sautent aux yeux. Cela prouve que ces témoignages ont été fabriqués de toutes pièces », a affirmé El Meskini.
La défense a notamment relevé que plusieurs témoins clés, dont l’ancienne employée administrative et le beau-fils de Naciri, avaient modifié leurs déclarations à plusieurs reprises depuis le début de l’instruction. « Ces revirements soudains ne peuvent s’expliquer que par des pressions ou des compensations financières », a ajouté Jadoui.
La cour n’a pas encore statué sur ces allégations, qui devraient faire l’objet d’un examen approfondi lors de la prochaine audience du 23 mai. Entre-temps, l’équipe juridique de Naciri affirme travailler à rassembler des preuves matérielles pour étayer ses accusations de subornation de témoins.
Cette nouvelle polémique s’ajoute aux multiples rebondissements d’un dossier déjà complexe, où les enjeux judiciaires semblent de plus en plus mêlés à des règlements de comptes personnels.