Mustafa Baitas, membre du bureau politique du Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), a souligné que la politique ne peut se concevoir sans éthique, précisant que le discours du Parti de la “colombe” rejette les dérives vers les attaques personnelles et les surenchères stériles. Il a affirmé que la véritable bataille ne se mène pas contre les adversaires politiques, mais contre la pauvreté, le chômage et la marginalisation.
Lors d’une rencontre politique dans le cadre de la tournée “Parcours des réalisations” organisée par le RNI, débutant par la région de Dakhla-Oued Eddahab, Baitas a rappelé que le président du parti, Aziz Akhannouch, a toujours été clair : “Notre ennemi est la pauvreté et le chômage.” Il ne s’agissait pas seulement d’orienter l’attention vers les questions sociales, mais de construire un discours politique noble et éthique, en adéquation avec les attentes des citoyennes et citoyens.
Il a précisé que le RNI, fondé en 1978 dans le contexte de l’élan de la Marche Verte, a toujours porté un message national et éthique. Il a évoqué les figures emblématiques du parti, telles que le Dey Ould Sidi Baba, Ali Bouida, et Lhabib Zouiki, qui ont formulé une ligne politique claire, poursuivant l’héritage de la Marche Verte, et ont fait de la défense du Sahara marocain une cause existentielle.
Baitas a souligné que les avancées réalisées dans le dossier du Sahara marocain sous le règne du roi Mohammed VI resteront un jalon majeur, et que les générations futures en parleront. Il a insisté sur le fait que le modèle de développement mis en place dans les provinces du Sud reflète un engagement profond, à la fois royal et populaire, envers ces régions chères au royaume.
Le responsable politique a également indiqué que le débat politique est devenu complexe en raison de “certaines parties qui se sont écartées du chemin”. Il a estimé que ceux qui s’adonnent à l’usage d’attaques personnelles et aux campagnes de dénigrement sur les plateformes numériques “oublient qu’une génération entière de jeunes et d’enfants suit la scène politique et attend un modèle à suivre, et non un état de chaos verbal.”
Il a conclu : “La politique ne consiste pas en insultes ou accusations gratuites. La politique est sincérité, honnêteté et engagement. L’éthique est la première condition de la responsabilité politique. Si l’éthique disparaît, alors la politique elle-même est vouée à disparaître.”
Dans un autre registre, Baitas a appelé à la création d’un système de valeurs au sein de la famille et de la société, fondé sur l’engagement et la sincérité, une responsabilité qui, selon lui, aurait dû être portée par certaines mouvances de gauche, mais qui a été abandonnée.
En outre, il a évoqué le dialogue social mené par le gouvernement, qui a atteint un montant de 46 milliards de dirhams, dont 2 milliards pour le règlement des arriérés de promotions dans le secteur de l’éducation. Il a insisté sur le fait que les droits sociaux ne doivent pas être utilisés comme des instruments de chantage ou de surenchère, mais doivent être obtenus par une lutte sérieuse et participative.
Baitas a conclu en soulignant que le RNI est “fort de sa présence, de sa communication et de sa capacité à écouter”, ajoutant : “Les foules qui assistent à nos rencontres ne sont pas là pour que nous nous en vantions, mais elles sont une responsabilité et un engagement que nous serons à la hauteur de respecter.”