Akhannouch à Riyad : Le Maroc adopte une vision innovante articulée autour de cinq axes principaux pour gérer la rareté de l’eau (vidéo)
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Lors de son intervention au Sommet de Riyad, Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, a affirmé que le Maroc adopte une approche novatrice et globale pour relever les défis liés à la rareté de l’eau. Cette vision s’appuie sur cinq axes stratégiques majeurs qui visent à garantir la sécurité hydrique et à promouvoir un développement durable.
1. Réalisation de projets structurants de connexion hydrique
Akhannouch a souligné l’importance de projets tels que les "autoroutes de l’eau", permettant de relier les bassins hydriques du nord au centre du pays. Il a cité l’exemple du projet reliant les bassins de Sebou et Bouregreg, qui assure un transfert quotidien d’un million de mètres cubes d’eau, répondant aux besoins en eau potable et en irrigation.
2. Développement des stations de dessalement
Le Maroc a déjà construit 17 stations de dessalement, notamment à Agadir et Dakhla, et accélère la mise en place de 16 nouvelles stations, dont celle de Casablanca, qui sera la plus grande d’Afrique. Ces infrastructures visent à augmenter la capacité de dessalement à près de 1,7 milliard de mètres cubes par an d’ici 2030.
3. Réutilisation des eaux usées traitées
Le Chef du gouvernement a également mis l’accent sur la réutilisation des eaux usées dans des domaines tels que l’irrigation des espaces verts et des infrastructures sportives, citant des villes comme Rabat, Marrakech et Agadir qui bénéficient déjà de cette approche durable.
4. Adoption de systèmes économes en eau dans l’agriculture
Grâce à l’irrigation goutte-à-goutte, le Maroc a économisé plus de 2 milliards de mètres cubes d’eau. Le pays ambitionne d’étendre les surfaces irriguées à un million d’hectares d’ici 2030, dans le cadre du Plan "Génération Verte" lancé sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
5. Renforcement de la politique des barrages
Depuis les années 1960, le Maroc a investi dans une politique ambitieuse de construction de barrages, qui a permis la création de 150 grands barrages avec une capacité de stockage dépassant 20 milliards de mètres cubes. Des projets en cours visent à porter cette capacité à 25 milliards de mètres cubes d’ici 2030.
Akhannouch a conclu en appelant à poursuivre les efforts collectifs pour relever les défis persistants liés à la rareté de l’eau. Il a insisté sur l’importance d’investissements innovants et de partenariats solides entre les secteurs public et privé afin de garantir la sécurité hydrique et d’assurer un avenir durable pour le Royaume.